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Mamou: la question de l’insécurité en débat autour du préfet

La recrudescence de l’insécurité à Mamou, avec tous les dégâts qu’elle cause oblige les autorités administratives et les magistrats à conjuguer les efforts pour lutter contre ce fléau. Une rencontre a mobilisé l’ensemble des acteurs ( forces de défense et de sécurité, magistrats, autorités militaires et civiles et les élus locaux) autour du préfet pour trouver les pistes de solutions contre ce phénomène de banditisme.
Oumar Diallo, le président du tribunal de première instance de Mamou a planté le décor « Quand les coupeurs de route attaquent, dans la plupart du temps, ils vont se coucher dans les communes rurales. Parcequ’ils pensent que quand ils sont dans ces endroits, ils sont à l’abri des enquêteurs. Malheureusement, nous n’avons jamais reçu de la collaboration d’un sous préfet ou d’un maire nous dénonçant un cas de crime, la commission d’une infraction ou l’existence des suspects dans leur zone. 
Heureusement avec ce régime en place nous avons la chance du fait que l’administration soit commandée par des hommes en uniforme ça devrait être un temps pour être plus fort contre les attaques à main armées accepter de collaborer avec le procureur le sous-préfet doit savoir le niveau sécurité de sa zone.
L’article 122 du code de procédure pénale dispose que « toute autorité constituée, tout fonctionnaire ou officier public qui dans l’exercice de ses fonctions acquérant la connaissance d’un crime ou d’un délit, toute personne qui aura été témoin d’un attentat soit contre la sûreté publique soit contre la vie ou la propriété d’un individu devra en donner immédiatement avis au procureur de la République dans le ressort duquel ce crime ou ce délit aura été commis ou dans lequel le prévenu pourra être trouvé« . Si la population se met au service de l’enquête, le mal va d’amoindrir. Mais malheureusement, les Chefs de quartiers se sont désolidarisés de la conduite des enquêtes pourtant ils sont un maillon déterminant pour le succès d’une enquête qui est ouverte. Ici à Mamou, la drogue se consomme partout. Aucun. Chef quartier n’a levé le doigt pour dénoncer. Leur problème c’est de signer les papiers de vente de terrain, c’est tout. Il y’a aussi l’indiscrétion au sein de l’administration qui constitue le mal guinéen. L’indiscrétion expose à l’échec toutes les enquêtes chez nous. Les bandits sont plus informés de ce que le chef dit plus que les proches du chef » dénonce t-il.
Col Mamadi Diallo le préfet de Mamou déplore le manque d’efficacité des agents avant de menacer les chefs de quartiers  » l’ampleur de l’insécurité amène les populations à se poser les questions  » où se trouvent les agents de la sécurité ? Qu’est-ce qu’ils font? » l’État entretien les forces de défense et de sécurité. l’État les paie pour qu’ils assurent la sécurité de la population. Si cette sécurité n’est pas bien donnée, on doit se poser les questions. Actuellement, il n’y a pas de guerre où nous allons dans les fronts, le front aujourd’hui c’est contre les bandits. Donc il faut qu’on se lève. Pour réussir la lutte contre les bandits, il faut que toutes les autorités se lèvent. Le chef de quartier qui sait il est trop vieux. Il ne peut pas prendre un appel à 0h. Qu’il démissionne dès maintenant. Qu’il cède sa place à son premier fils. Je vais l’installer. Nous allons repartir les officiers de police judiciaire dans les quartiers. Chaque quartier aura un. Ce dernier travaillera avec le chef de quartier pour traquer les malfrats. Si nous constatons le manque de collaboration du chef de quartier, il va quitter son poste » menace t-il.
A Mamou, les braquages à mains armées, la consommation de la drogue sont devenus très récurents. Cette rencontre va t’elle dissuader les malfrats ? Wait and see.
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