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Mamou : la défécation à l’air libre, un véritable problème de santé publique

En ce début d’hivernage à l’intérieur du pays, les populations de plusieurs localités sont victimes des maladies hydro-fécales liées à la consommation de l’eau impropre, souillée par la défécation à l’air libre.

Dans plusieurs villages, il est de coutume pour certaines populations de déféquer à l’air libre par manque de latrines dans les concessions. Les villageois pour se soulager, utilisent la brousse, très souvent derrière les grands arbres ou dans les buissons pour déféquer.

Ces déchets, par la suite, sont drainés par les eaux de ruissellement vers les concessions et les cours d’eau. Ces pratiques ne sont pas sans conséquences. Aboubacar Kéita un acteur de la société civile de Mamou, il dégage quelques problèmes liés à cette pratique :  » dans les villages où il n’y a pas de latrines, les populations défèquent à l’air libre… Les animaux domestiques tels que les volailles, le chien consomment ces déchets. Une autre personne peut aussi mettre le pieds sur ces déchets sans se rendre compte. La personne peut aussi s’exposer aux morsures de serpent. Les eaux de ruissellement peuvent aussi polluer les cours d’eau où certaines personnes qui ne disposent pas de puits ou de forages, boivent l’eau des marigots. Imaginez les conséquences qui vont suivre sans compter l’aspect social où un homme se retrouve avec son beau ou sa belle-mère en brousse en train de se lettre à l’aise. »

A Mamou, plusieurs localités dans les sous-préfectures de Dounet et Ourékaba ne disposent pas de toilettes.  5% seulement utilisent des toilettes à Ourekaba, selon une enquête de l’Inspection régionale de l’environnement de Mamou. Dans ces zones, les populations sont victimes des maladies diarrhéiques.

Selon Dr Abdourahamane Diallo de la DRS de Mamou, la fièvre typhoïde, le choléra et les parasitoses, sont les principales maladies auxquelles sont exposées les populations qui défèquent à l’air libre.

Pour pallier à cette pratique, Mamadou Tounkara l’inspecteur régional de l’environnement, des eaux et forêts de Mamou, l’assainissement total piloté par les communautés (ATPC) constitue l’une des réponses à cette problématique qui s’inscrit en droite ligne dans la politique nationale d’assainissement ambitionnée par le gouvernement guinéen.

« L’ATPC est considéré comme une approche dynamique entrainant de manière participative l’engagement des populations à s’approprier du contenu de la démarche dans l’optique d’assurer la promotion de l’hygiène dans leur environnement immédiat dans un premier temps et par effet d’entrainement les communautés voisines », a-t-il souligné.

Un changement de comportement de ces populations et la construction des latrines dans les ménages sont indispensables pour sauvegarder la santé de tous. Déjà, les localités de Horé Mamou, Konkouré et Soya dans la préfecture de Mamou ont bénéficié d’un appui de l’UNICEF et Concern Universal. A Horé Mamou, trente-trois (33) villages ont bénéficié de l’ATPC, à Konkouré 32 village et à Soya 50 villages.

Dans ces villages où des maladies diarrhéiques fatiguaient les populations, depuis la réalisation des toilettes, les pathologies d’origine hydro-fécale sont de moindre, nous apprend une source sanitaire.

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