Mamou, épicentre du phénomène de braquage routier : tout sur les cas survenus dans la région, en 2022

Pour des raisons diverses, la région de Mamou est depuis longtemps considérée comme le noyau central du phénomène de coupeurs de route. Des enquêtes ou études sur le sujet, si jamais elles sont menées, vont sans doute nous édifier davantage, dans les temps à venir. Elles permettront à coup sûr de répondre avec exactitude aux questions qui se posent et qui conditionnent l’éclairage souhaité.

Avant qu’on ne dispose de ces éléments d’appréciation de grande fiabilité, nous allons tenter une approche, à la limite empirique, qui part des observations faites sur le terrain par le groupement de gendarmerie routière de Mamou. Ce corps de sécurité qui veille sur la circulation routière en rase campagne, ajoute à ses prérogatives régaliennes traditionnelles, la lutte contre toutes les formes d’insécurité sur les routes. C’est dans ce cadre que se placent les braquages routiers que l’opinion appelle couramment : coupeurs de route. Une formulation imagée qui est passée dans le langage courant et dont l’analogie avec le sujet évoqué est assez évidente.

De l’avis de maints observateurs, le cadre géographique de la région de Mamou se prête bien à la pratique des braquages routiers. Ils fondent leur assertion sur le relief qui caractérise la région. Les routes sont sinueuses et souvent en mauvais état, sur certains axes notamment. Cette réalité oblige les conducteurs à ralentir ou même à s’arrêter quelquefois, ce dont profitent les bandits pour agir. D’autres facteurs qui favorisent la commission des attaques sont : la distance qui sépare les localités, les unes des autres, ainsi que la faible intensité du trafic. Toutes choses qui permettent aux coupeurs de route d’opérer en toute tranquillité et sans témoins, à certaines heures ou périodes.

Dans ce dossier que nous consacrons aux braquages récurrents qui se produisent dans la région de Mamou, nous allons tenter d’apporter un éclairage nécessaire à la bonne compréhension du sujet. Ainsi, nous référant aux données fournies par la gendarmerie routière, répondrons-nous d’emblée, aux questions basiques que sont : la date et le lieu du braquage, l’heure de survenue, l’axe routier concerné, le mode opératoire utilisé et les conséquences qui en ont résulté.

C’est le lieutenant-colonel Djimè Chérif Haidara, commandant du groupement de gendarmerie routière de Mamou qui nous apporte les réponses à ces interrogations. Ses hommes, qu’il a placés en alerte permanente pour assurer la sécurité des citoyens et leurs biens, ont minutieusement dressé les statistiques enregistrées pendant l’année écoulée, sur les routes, dans leur zone de contrôle. Voici ledit tableau :

01– Samedi, 05 Février 2022 à 03 heures- Bantamayah Mamou-Faranah Bande armée sur une (01) moto TVS. Pas de blessé ;

02- Lundi, 07 Février 2022 à 03 Heures- Gouba Mamou -Dalaba Bande armée sur une (01) moto TVS. Un mort ;

03- Samedi, 26 Février 2022 à 18 Heures- Timbo- Mamou -Dabola- Bande armée sur une (01) moto TVS- Pas de blessé ;

04- Samedi, 12 Mars 2022 à 15 H. Dara- Mamou-Dabola- Bande armée sur une (01) moto TVS- Pas de blessé ;

05- Vendredi, 08 Avril 2022 à 02 H-Tamagaly-Mamou-Kindia- Bande armée sur une (0) moto TVS- Pas de blessé ;

06- Mardi, 09 Août 2022 à 02 H- Konkouré- Mamou-Kindia- Bande armée avec deux (02) motos- Pas de blessé ;

07- Lundi, 15 Août 2022 à 05 H- Barrage- Mamou-Kindia- Bande armée avec une (01) moto et une voiture- Pas de blessé ;