L’impunité, la mauvaise gouvernance et le marché de gré à gré sont, entre autres, les maux dont souffre la Guinée. Depuis quelques temps, le pays vit au rythme des scandales. L’opposition républicaine, en marge de la conférence de presse qu’elle a animée mercredi au quartier général (QG) de la principale formation politique de l’opposition, est montée au créneau pour fustiger ces pratiques qui portent atteintes à la réputation du pays.
A en croire l’opposition, la concession du port conventionnel à la société Albayrak est « une illustration de la mauvaise gouvernance et dénote du peu de respect que le président de la République, Alpha Condé, a pour les lois de la République. Parce que s’il voulait faire une concession, il aurait pu respecter les procédures légales ».
«Nous marquons notre solidarité avec le syndicat qui se bat, à la fois, pour ses intérêts, mais aussi contre cette mauvaise gouvernance. Ils ont la solidarité de l’opposition républicaine dont la mission est aussi de lutter contre la mauvaise gouvernance en dénonçant les actes et en faisant en sorte qu’en Guinée, les lois soient respectées », martèle le chef de l’opposition. Poursuivant, Cellou Dalein accuse les députés de la mouvance de bloquer toute action visant à diligenter «une enquête parlementaire », les délits et les crimes économiques.
Outre le cas Bolloré, Asperbras, l’opposition républicaine accuse l’Etat d’avoir surfacturé certains marchés publics, y compris le port conventionnel. Avant de déplorer le fait que «malheureusement, ceux de la mouvance ne veulent jamais qu’on contrôle l’action du gouvernement».
Pour ce qui est de la présumée disparition de plus de 20 millions de USD à la Banque Centrale, l’opposition rappelle que c’est « la même pratique ». Or, souligne le principal opposant au régime d’Alpha Condé, « les réserves de change du pays nous appartiennent tous. On en parle et puis les autorités disent que ce n’est pas vrai alors que c’est vrai ».