Comme partout en Afrique, les contentieux électoraux font apparaître des dysfonctionnements, des irrégularités et parfois des fraudes flagrantes et bourrages sans aucun scrupule des urnes, que la plupart des observateurs internationaux déployés à cet effet jugent comme « ne pouvant pas compromettre la validité de l’élection».
Au Mali, l’élection de IBK semblait inéluctable au second tour parce que Soumaïla Cissé a étonnamment été esseulé par la coalition des grands battus du premier tour. La CENI a déclaré IBK vainqueur avec plus de 67%, les observateurs internationaux ne se sont pas trop formalisés, ils ne se sont aperçu de rien. Malgré et en dépit de tout cela, contre vents et marées, Soumaïla Cissé se déclare victorieux avec plus de 51% de voix et dit qu’il userait de tous les recours possibles pour revendiquer sa victoire, tout en sachant pertinemment que les Cours Suprême et Constitutionnelle, en Afrique, ne donnent pas souvent tort au Pouvoir.
Celle du Mali va sans doute déclarer IBK vainqueur, alors que la COCEM (la coalition pour l’ observation citoyenne des élections au Mali), plus méticuleuse, a épluché les résultats publiés par l’Administration du Territoire bureau par bureau et elle a découvert le pot aux roses très mal dissimulé qui confirme qu’il y a eu belle et bien bourrages des urnes en faveur de l’un et de l’autre.
On dit que dans les circonscriptions favorables à Soumaïla Cissé mais peu populeuses, les taux sont exagérément élevés en sa faveur, à 80 à 90%, et dans les endroits à grande densité favorable à IBK, le nombre de votants en sa faveur dépasse le nombre d’habitants avec des taux effrontés de 90 à 100%. Pour un bourrage des urnes en bonne et due forme, en voilà un !
Les Maliens des deux bords s’accusent mutuellement de fraudes. Pour équilibrer les choses, les observateurs de loin, pas les observateurs électoraux, se demandent comment Soumaïla Cissé a fait pour bourrer les urnes, puisque les chefs de ces bureaux sont généralement du côté du candidat sortant plutôt que du postulent, à moins que l’on a fait à cela à sa place pour l’entraver dans ses réclamations :«Bourrage égal bourrage, nul parfait, 1-1 ». Mais le bourrage en faveur de IBK est tellement cousu de fil blanc que l’odeur de la fraude se sent «jusqu’à…Djakarta».
Enfin, hormis le cas spécifique du Mali, il ne sert plus de pleurer sur du lait renversé, il faut dire à la Communauté internationale que si elle continue à cautionner les mauvaises élections en envoyant des observateurs pour tout valider et pour ne pas voir aussi clair que les observateurs locaux, c’est un grave cautionnement des fraudes, et il n’y aura jamais de démocratie en Afrique. Sans démocratie et bonne gouvernance, des jeunes continueront de fuir leur pays pour l’Occident pour les coloniser, demain.
Comment peut-on ou veut-on lutter contre les migrations et en même temps financer et cautionner les mauvaises élections ?