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Mali : malgré son enclavement, la commune de Balaki tente de sortir la tête de l’eau

Avec une population mixte, composée essentiellement de Peulhs et Diallonkés, estimée à 13 400 habitants, la commune rurale de Balaki se situe à la frontière guinéo-sénégalaise, à environ 100 kilomètres de sa préfecture de tutelle Mali et à 165 kilomètres du chef-lieu de la région administrative de Labé. En plus de son enclavement, Balaki semble occuper une place de choix dans le lot des localités les plus abandonnées par l’État avec un manque criard d’infrastructures de base, a constaté sur place Guineenews.

Pour une distance estimée à 165 kilomètres entre Balaki et la commune urbaine de Labé, les usagers font 5 à 6 heures de route à moto et toute une journée dans les véhicules de transport en commun. Des véhicules qui se font souvent très rares sur cet axe communément appelé ‘’l’enfer des véhicules’’.  Une équation jusque-là sans solution pour les autorités de ce village qui se demandent vers qui se tourner.

« Actuellement notre premier grand souci c’est la route. De Labé à Balaki, ça fait 165 kilomètres de route. La route est notre grand problème. Donc, s’ils pouvaient nous aider, je ne parle pas de découpage mais s’ils pouvaient nous aider dans la réalisation de cette route, car c’est une centaine de kilomètres qui nous séparent de la préfecture de laquelle on relève (Mali) », explique El Hadj Simbara Keita, le maire de la commune rurale de Balaki.

En plus de cet enclavement qui saute aux yeux, les autorités locales de Balaki sont dépourvues de tout moins de déplacement, déplore le maire de la commune urbaine. «A chaque fois qu’ils ont besoin de nous à Labé où à Mali, on a du mal à répondre à l’appel, parce qu’on n’a aucun moyen de déplacement. On est obligé de faire recours au transport en commun qui se fait de plus en plus rare dans notre village », soutient le président du conseil communal.

L‘autre problème, non des moindres, c’est le manque d’eau qui devient une préoccupation majeure à Balaki car le peu de forages existants ont visiblement du mal à couvrir les besoins du village, a appris votre quotidien électronique guinéenews de source officielle.

«En plus de la route, Balaki est confronté de nos jours à un manque d’eau. Il y a une insuffisance d’eau, complètement. Il y a des forages mais qui sont vraiment insuffisants », enchaîne El Hadj Simbara Keita.

Par contre, en dehors des bâtiments réalisés au lendemain de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale en 1958, c’est pratiquement en 2019 que Balaki a finalement bénéficié d’infrastructures dignes de nom. Des infrastructures réalisées avec le programme de financement des collectivités initié par l’Etat guinéen via l’ANAFC. Un programme qui a visiblement changé l’image de la collectivité.

« L’État nous a dotés d’infrastructures; une chose qu’on n’a pas eue depuis l’indépendance. C’est seulement les premiers bâtiments de l’indépendance qui étaient ici chez nous. Mais heureusement, cette fois-ci, nous avons eu un centre d’accueil puis qu’avant on avait un grand problème de maison d’accueil ici. Donc, quand on recevait des visiteurs comme le préfet ou d’autres hautes personnalités, c’est dans le village qu’on les logeait dans des habitations privées. Mais actuellement on a eu un centre d’accueil exemplaire bien équipé », se félicite le maire de la commune rurale.

Et de poursuivre : « on a également eu une mairie car c’est une chambre abritée par la sous-préfecture qui nous servait de bureau, alors que tout le bâtiment était décoiffé. En plus on a eu un collège. Une infrastructure qu’on a longtemps réclamée », ajoute El Hadj Simbara Keita, le maire de la commune de Balaki.

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