Comme annoncé dans l’une de nos précédentes dépêches, le préfet de Mali est accusé de détournement de 316 000 000 GNF destinés aux 12 communes rurales de la préfecture. Ce montant provient de la taxe de fonctionnement des 38 pylônes de téléphonie mobile installés dans les 12 communes rurales de la préfecture de Mali. Malgré les multiples convocations adressées par la justice de paix de Mali au lieutenant-colonel Monson Sangala Camara, aucune réponse favorable n’a été reçue. Après le mandat de comparution, un mandat d’arrêt vient d’être décerné au préfet de Mali, a appris Guinéenews des sources proches du dossier.
Lors de son passage ce jeudi 22 juin 2023 dans l’émission Hallein Fopp de la radio Espace Foutah, le procureur de la République près le tribunal de première instance (TPI) de Labé est resté ferme dans ses positions. Selon Maurice Onivogui, c’est la dernière chance pour le préfet de Mali de se présenter honorablement devant la justice de sa localité. Sinon, la justice sera contrainte d’utiliser la force pour le faire comparaître.
« C’est une situation qui me désole. Car, personne n’est au-dessus de la loi. Le fait d’être préfet ne signifie pas qu’on échappe à un jugement en cas d’infraction. Ce préfet est poursuivi par la justice de Mali. Plusieurs convocations lui ont été adressées auxquelles il n’a jamais répondu. Un mandat de comparution a été émis par le juge d’instruction auquel il n’a pas obtempéré. Cela a été suivi d’un mandat d’amener qu’il a également refusé. Hier, j’ai reçu le mandat d’arrêt final décerné le 19 juin par le juge d’instruction. Je l’ai reçu et j’ai pris rendez-vous avec les services pour l’exécution de ce mandat. Parce que le préfet de Mali n’est pas au-dessus de la loi. S’il est visé par un mandat, il est obligé de comparaître. S’il ne se présente pas, nous utiliserons la force pour le contraindre à le faire », insiste et persiste le procureur de Labé.
Par ailleurs, faut-il noter qu’en plus des taxes liées au fonctionnement des pylônes de téléphonie mobile, les redevances minières du côté de la commune de Balaki seraient également bloquées par le même préfet.