Une semaine après l’éclatement au grand jour de la maltraitance subie par Alpha Oumar Diallo, un mineur qui aurait été brûlé puis abandonné en pleine brousse par son père à Dougountounny dans la préfecture de Mali, les lignes semblent bouger. Non seulement l’enfant a été évacué sur Conakry où il suit un traitement intensif mais aussi des membres de la famille auraient été mis aux arrêts pour complicité dans ce crime qui a choqué plus d’une personne.
Joint au téléphone, Mariama Diouldé Diallo la tante paternelle de l’enfant confirme son amputation. « Les médecins s’occupent très bien de l’enfant depuis qu’on est arrivé ici à Conakry. Sa main gauche a été amputée et hier il a reçu le tout premier pansement. Pour ce qui est de la main droite, ils sont là-dessus car ils cherchent à la sauver. Mais il faut signaler que cette dernière main s’est beaucoup cicatrisée et on vient tous les jours pour procéder au pansement. Et puis qu’il a bénéficié d’une perfusion de sang, il mange maintenant et se porte très bien », explique-t-elle.
Selon elle, la prise en charge de l’enfant est assurée à 100 %. « Depuis qu’il a reçu le premier pansement, ils avaient des douleurs mais ils nous ont donné des calmants et depuis ça va. Il faut reconnaître que depuis que je suis ici, ils ne nous ont réclamé aucun sou et je reçois tous les jours un montant de 150 000GNF pour sa nourriture. Vraiment, je remercie toute la population de la Guinée pour le soutien dans les soins de l’enfant », ajoute sa tante.
De son côté, Fatoumata Diakité, l’inspectrice régionale de la promotion féminine et de l’enfance de Labé annonce l’arrestation de plusieurs membres de la famille. « Pour un premier temps c’est seulement l’accusé c’est-à-dire le père et sa femme c’est-à-dire la marâtre de l’enfant qui avaient été mis aux arrêts. Mais nous avons ordonné l’arrestation du père de l’accusé, c’est-à-dire le grand père de l’enfant parce que tous ceux-ci étaient dans la concession et n’ont rien fait pour empêcher ce crime. Donc, on a réclamé la mise aux arrêts de tous les adultes qui étaient dans la famille », soutient-elle.
Il faut signaler que c’est pour un soi-disant problème de vol d’arachide que cet enfant aurait été brûlé par son père.