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Malgré les arguments de la défense de Dadis, le tribunal ordonne la reprise de parole de Marcel

Après plusieurs semaines d’interruption, l’audience criminelle dans l’affaire des événements du 28 septembre 2009 à repris ce lundi 10 juillet 2023. Cette reprise a été marquée par le retour à la barre de Marcel Guilavogui qui a exprimé le besoin de reprendre la parole. Quand le président du tribunal a demandé l’avis des différentes parties au procès sur cette demande, le ministère public, les avocats des parties civiles ont approuvé la décision de l’accusé.

Quant aux avocats du capitaine Moussa Dadis, ils estiment que ce serait une erreur de redonner la parole à Marcel Guilavogui.

D’abord, Me Antoine Pépé Lamah a accusé le procureur de la République près le tribunal criminel de Dixinn, d’avoir eu un entretien de deux heures avec Marcel sans son avocat : « Nous ne comprenons pas pourquoi le procureur de la République peut se permettre de recevoir un accusé sans son avocat et s’entretenir avec lui pendant deux heures. C’est comme si moi, avocat du capitaine Dadis, me permettais de recevoir une des victimes dans ce procès  sans l’aval et à l’insu d’un avocat de la partie civile. C’est pourquoi je dis que c’est un entretien déloyal. Pourquoi le principal poursuivant peut s’entretenir avec la personne qu’il poursuit à l’insu, à l’absence et sans le consentement de son avocat? »Plus loin, Me Antoine Pépé indique que permettre la reprise de parole à Marcel équivaudrait à permettre à toutes les parties à dicter la conduite des débats : « Nous devons prendre ce procès au sérieux. Ce procès met en péril la vie et la liberté des gens. Monsieur le président, pour moi, admettre une telle démarche, serait cautionner la déloyalité du ministère public que nous dénonçons.  Admettre la reprise de parole de Marcel Guilavogui à cette phase de la procédure serait encourager tous les acteurs, parties civiles, accusés, à vous dicter la conduite des débats. Il ne revient pas ici à une partie civile de dire « j’avais dit quelque chose, j’avais oublié, je veux revenir sur ça, donnez-moi la parole. Vous pensez que le capitaine Moussa Dadis, après le passage de certains accusés et de certaines parties civiles, n’avaient pas aussi eu besoin de prendre ma parole? Oui. Mais il n’a pas fait la demande parce qu’il attend le bon moment pour reprendre la parole et apporter des réponses précises à des affabulations qui ont été faites ici. »Sur les accusations de Me Pépé, le procureur de la République a réagi en affirmant que c’est dans le réfectoire que Marcel l’a apostrophé pour lui dire qu’il souhaite parler. C’était quand il est parti présenter ses condoléances au colonel Chérif Diaby suite au décès de sa femme. Il dit qu’il ne s’est rendu à la maison centrale qu’une fois pour s’enquérir de l’état de santé de santé du capitaine Dadis qu’il s’est fait brûler au pied.

Finalement, le président du tribunal a décidé que Marcel comparaisse de nouveau pour la manifestation de la vérité dans cette affaire.

À la barre de nouveau, Marcel a promis de dire la vérité, toute la vérité. C’est, selon lui, ce que certains ne voudraient pas qu’il reprenne la parole.

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