En plus de difficultés innombrables pour accéder à la Commune Rurale, les fonctionnaires de Malanta vivent une vie d’une austérité considérable. Chaque fonctionnaire est obligé de préparer son repas pour se nourrir car il n’y a aucun restaurant. Le dimanche, jour du marché hebdomadaire est un rendez-vous obligatoire pour s’approvisionner en nourriture.
Les enseignants représentent la majorité des fonctionnaires. Le jour que je me suis rendu à leur camp, deux enseignants se disputaient à cause d’une marmite. Une seule femme vend momentanément du Lafidi. Même si vous avez de l’argent vous ne pouvez être servi. Pour boire du café au lait, il faut avoir la chance pour que les boulangers fabriquent le pain.
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Mamadou Moussa Baldé, professeur de mathématiques au collège de Malanta nous raconte leur quotidien : « Nous vivons dans des conditions extrêmement difficiles à Malanta. Nous partons à l’école le matin sans manger car il est difficile même si vous avez l’argent d’acheter à manger. Un jour, je suis parti chez la vendeuse de Lafid. J’étais très ravi car elle préparait. J’ai attendu jusqu’à ce qu’elle ait fini et commencé à servir. Mais à mon fort étonnement, elle a servi tout le monde sauf moi. J’étais très fâché. C’est pourquoi, j’ai décidé de ne plus acheter le manger chez elle malgré qu’elle soit la seule vendeuse dans le centre-ville. Quand nous revenons de l’école, nous avons très faim et nous sommes obligés de préparer notre repas individuellement. Ensuite, nous préparons nos leçons entre 17h et 19h. Ici tous les fonctionnaires préparent, même le sous-préfet a sa propre marmite.
Après, nous nous reposons pour que nous puissions répondre normalement à nos obligations d’enseignants. Le divertissement ici consiste à avoir votre téléphone pour écouter la musique et en buvant du thé. Les soirées dansantes ne sont pas organisées. Des fois, les commerçants de Malanta et les jeunes de Lelouma s’associent pour inviter un artiste pour animer la ville. Nous avons deux lieux de retrouvailles tous les dimanches avec nos collègues de travail qui font 25 km de marche pour nous rejoindre. C’est le camp des enseignants.»
De Gaoual Mamadou Dian Souaré pour Guineenews
