Sayon Camara, 32 ans est mère de 3 enfants. Elle vit dans le district de Fandja situé à 3 km de Norassoba, Siguiri. En 2018, son deuxième enfant a sérieusement souffert de la rougeole, conséquence de la recrudescence des foyers épidémiques en Guinée.
Pour briser ce cycle infernal, l’UNICEF avec l’appui financier de la Fondation Bill et Mélinda Gates à travers le projet communauté amie des enfants, participe activement au contrôle de cette maladie. A travers des activités intensives de vaccination, beaucoup d’enfants de la commune rurale de Norassoba ont été protégés contre cette maladie. C’est le cas de Mariame Kéita, la dernière-née des 3 enfants de Sayon Camara.
« Mon deuxième enfant, un garçon, a été atteint de la rougeole l’année dernière, mais cette fois, ma fille, celle qui est nee après lui n’a pas contracté cette maladie qui est très fréquente chez nous. Ce changement est dû à la vaccination à laquelle nos enfants ont été soumis. Ma fille, Mariame Kéita, dont il s’agit, n’a raté aucun de ses rendez-vous de vaccination. »
Cette mobilisation de la communauté à aller faire vacciner leurs enfants a été facilitée par les relais communautaires (RECO) qui sont chargés d’aller expliquer à leurs voisins et voisines, la nécessité de se rendre dans les centres et postes de santé pour tout problème sanitaire. C’est d’ailleurs à cette fin qu’ils ont été recrutés. Aujourd’hui, le rôle qu’ils y jouent au quotidien est hautement apprécié par les communautés bénéficiaires.
« Le RECO passe régulièrement dans nos ménages pour échanger avec nous, nous sensibiliser sur la nécessité d’envoyer nos enfants au centre de santé en cas de maladie et à tant d’autres choses. Il nous aide également au suivi et au respect du calendrier vaccinal de nos enfants et aussi des femmes enceintes. D’ailleurs nous étions au début réticentes à aller faire vacciner nos enfants, mais il nous a bien expliqué et finalement nous avons compris et accepté de faire vacciner nos enfants. Moi, je le remercie infiniment puisque mon enfant, contrairement à celui qui l’a précédée n’a pas contracté la rougeole cette fois. Elle se porte bien aujourd’hui », se félicite Sayon Camara.
Après avoir compris et accepté les conseils prodigués par le RECO, dont les contributions à la mobilisation communautaire pour l’utilisation des services sociaux de base sont inestimables, Sayon est depuis, devenue un relais d’informations auprès des autres femmes de son village. Elle les sensibilise afin qu’elles fréquentent le centre de santé pour non seulement faire vacciner leurs enfants, mais aussi pour le traitement de toute maladie.
Aux dires des personnes rencontrées à Norassoba, les maladies évitables par la vaccination, qui compromettaient dangereusement la santé des enfants ont significativement régressé dans leur commune rurale.