Le nouveau ministre de la Communication Amara Somparé a rencontré ce lundi les différentes associations professionnelles des médias en Guinée, près de deux semaines après sa prise de fonction. Cette première rencontre Amara Somparé – Associations de presse s’est tenue dans la salle Mohamed Koula de la Maison de presse.
Face aux journalistes et patrons de médias, Somparé a annoncé la couleur. Il entend notamment asseoir une nouvelle forme de relation entre la presse et le département de tutelle. Pour y arriver, le nouveau ministre de l’Information et de la communication mise sur le dialogue, la concertation, l’ouverture et la communication avec les professionnelles. « J’envisage, avec votre contribution bien entendu, de créer très prochainement ce qu’on va appeler un cadre de concertation permanente. C’est-à-dire une plateforme de dialogue entre les organisations de la presse privée et le département ministériel… », a annoncé le ministre. « Ça sera un espace où, de manière périodique, les journalistes pourront rencontrer les autorités pour discuter ensemble des problèmes qui les assaillent », a-t-il expliqué.
Le cadre de concertation permanente annoncé par le ministre pourrait aussi se pencher sur l’évolution du cadre réglementaire de la profession de journaliste en Guinée. « J’ai constaté depuis ma prise de fonction qu’il existe plusieurs textes sur le métier de journaliste, mais malheureusement, ils sont parfois incomplets ou ont besoin d’une certaine évolution », a-t-il dit. Au clair, le ministre envisage la création d’un Code de la presse. Un document qu’il veut unifier, et qui servira de référence à tous les professionnels des médias.
Le cadre de concertation permanente devrait aussi se pencher sur la construction d’une nouvelle Maison de presse pour les journalistes guinéens. Celle-ci reste l’une des principales préoccupations de la presse guinéenne.
Dans son discours de bienvenue, le président du Conseil d’administration de la Maison de la presse Amadou Tham Camara n’a pas manqué de soulever la question. « Vous venez à un moment où la presse guinéenne se trouve à la croisière des chemins… », a dit Amadou Tham Camara, qui a réitéré la demande de l’ensemble de la presse guinéenne, c’est-à-dire la construction d’une Maison de la presse. Le président du Conseil d’administration a rappelé que l’actuelle Maison de la presse a été créée à la faveur de l’élection présidentielle de 2010, grâce à l’appui des ambassades de la France et des Etats-Unis en Guinée. Centre de communication électoral au départ, ce local est aujourd’hui un lieu de rencontre par excellence pour les conférences et les formations. Sauf que si la Maison (trois maisons d’un niveau chacune) était louée à 8 millions de francs guinéens en 2010, elle vaut aujourd’hui 20 millions de francs guinéens. « Tout porte à croire que ce loyer va augmenter davantage », a-t-il signalé.
En vue de faire inspirer le ministre de la Communication, Amadou Tham Camara n’a pas manqué de donner des exemples de pays de la sous-région où les gouvernements ont déjà construit des Maisons de la presse pour les journalistes.
L’autre défi que le président du Conseil d’administration de la Maison de la presse a eu à signaler au ministre de l’Information et de la Communication, c’est l’organisation cette année d’une journée de la presse. Par le passé, les associations de presse ont eu à aborder la question avec le Chef de l’Etat. En réponse, le ministre de la Communication a indiqué l’organisation de cette journée peut être débattue dans le Cadre de concertation permanente.
Il faut signaler que la rencontre du ministre avec les associations de presse a été suivie par une visite des locaux de la Maison de la presse.