Mise en place le 13 janvier 2022, l’équipe dirigeante du ministère de la Santé et de l’Hygiène s’est retrouvée à Mafereinya (Forécariah) du 18 au 20 février 2022 pour échanger sur les nombreux défis qui attendent les différents responsables du département. C’est le cas notamment de la familiarisation avec les textes, normes, procédures, documents de politiques et actions prioritaires à réaliser pour répondre aux missions du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.
En plus des cadres du département de la santé, les partenaires techniques et financiers ont également pris part aux échanges. Le Coordinateur du Système des Nations unies, Vincent Martin, a salué cette décision du ministre à faire participer les partenaires à cette retraite : « Le ministre de la Santé a décidé d’ouvrir cette retraite à ses partenaires, y compris les Nations unies, avec qui il travaille de façon très étroite. Je pense que c’est une excellente initiative. En tant que Coordonnateur du Système des Nations unies, cela m’a permis d’écouter les priorités qui ont été définies par le ministère dans le cadre de cette période de transition afin de renforcer les systèmes de santé en Guinée. C’est très important pour nous de les intégrer dans notre stratégie intégrée des Nations unies en soutien à la transition. J’étais accompagné de plusieurs chefs d’agences notamment de l’OMS, de l’UNICEF, mais aussi de l’UNFPA qui sont en première pour accompagner le ministère de la Santé dans ces thématiques extrêmement importantes et relativement larges. »
Le Coordinateur du SNU a fait savoir qu’il y a un manque de management et de leadership dans les centres hospitaliers : « J’ai parlé de gouvernance d’une manière générale et qui pouvait se décliner de différentes factions, y compris sur les aspects de management et de leadership. Je crois que ce qui a fait défaut dans certaines situations, dans le passé, était un manque de management et de leadership de certaines structures. Dans le domaine de la santé, il est important de renforcer ce management et le leadership. Les cadres que j’ai rencontrés sont des acteurs du changement voulu par les populations. »
Il a ensuite promis l’accompagnement par son institution du département de la santé en fonction des requêtes qui leur sont faites : « Nous, en tant que Système des Nations unies, nous sommes évidemment prêts à accompagner en fonction des requêtes qui nous seront faites pour pouvoir aider sur des aspects techniques, mais aussi sur des aspects de management et de leadership. »
Permettre aux structures sanitaires de bien accueillir en leur sein les populations, les traiter avec respect, c’est la mission de l’équipe du ministre, ajoute Dr Pèthè Diallo : « Cette mission, c’est de changer la perception de nos compatriotes vis-à-vis de nos systèmes de santé, de pouvoir accueillir et traiter nos compatriotes dans les hôpitaux avec respect, dignité et empathie. C’est aussi de pouvoir utiliser au mieux les ressources que l’État guinéen nous donne pour pouvoir offrir à notre population des services de qualité dans le respect, la dignité et la considération. C’est enfin nous assurer que nous sommes redevables de nos actions. »
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique soutient que la question de redevabilité sera mise en avant par les cadres de son département : « La confiance que le Gouvernement de Transition nous fait, les ressources qu’il nous donne, nous allons les utiliser et rendre compte. Nous allons mettre en avant notre esprit de redevabilité et de responsabilité vis-à-vis du peuple. Au sortir de cette concertation, avec la présence de nos partenaires techniques et financiers, je peux dire que le ministère de la Santé est en ordre de bataille. Nous allons nous attaquer aux problèmes du système de santé avec l’ambition de les corriger un à un. Nous n’allons pas tout faire en 2022. Nous avons choisi les priorités et en fin d’année nous allons montrer des résultats. »