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Mafanco : le procès de Mariama Bobo vs Mouctar Ajimi renvoyé au 22 mars

Poursuivi pour flagrant délit de coup et blessures volontaires sur la personne de Mariama Bobo Baldé, le guinéo-libanais Mouctar Ajimi a comparu ce mardi 15mars 2022 au Tribunal de Mafanco. Pour des raisons de non compréhension, le procès a été renvoyé au 22 mars afin de trouver un interprète arabe à la demande du prévenu.

L’avocat de la partie civile reste optimiste malgré le préjudice que ce renvoi cause psychologiquement à sa cliente : « Le dossier a été renvoyé pour la suite des débats pour la simple raison que le prévenu souhaite s’exprimer en langue arabe. C’est un droit pour lui, c’est la langue qu’il comprend le mieux et s’il souhaite s’exprimer en arabe pour organiser ses moyens de défenses, le Tribunal ne peut que le lui accorder et c’est ce qu’il fut fait. Ce n’est pas ce que nous avions souhaité, parce que ma cliente est souffrante et elle souhaite aller se faire soigner ailleurs. Sauf que le tribunal a besoin de sa version des faits. Et quand c’est comme ça, il faut qu’elle soit là pour apporter la clarté dans ce dossier parce que c’est elle qui a subi ce qui a été commis comme série d’infractions », a affirmé Me Gilbert Tohon Camara.

Mère de trois enfants, madame Martin Mariama Bobo aurait été victime d’un accident prémédité par le prévenu. Il y a de cela trois semaines. Selon elle, le nommé Ajimi l’aurait harcelée pendant un moment avant de passer aux faits qui lui sont reprochés. Depuis lors, elle ne demande que ‘’justice’’. C’est pourquoi, elle se dit très déçue de cette décision du tribunal. Elle a souhaité entendre une évolution positive dans ce dossier après trois semaines d’agonie : « il se peut que vous ne voyez pas moralement ce que je traverse, mais physiquement, vous voyez mon état, les deux bras cassés, avec mon cou et toutes les autres cicatrices. Et aujourd’hui, je viens attendre celui qui m’a harcelé en français, dire qu’il ne comprend pas la langue française et le tribunal renvoie mon dossier au 22mars. 

Et moi, ça fait trois semaines que je vis dans la douleur extrême, trois semaines que je suis privée de ce que j’aime faire () Tout çà pour venir attendre une telle décision. Vu que j’ai attendu tout ce temps, je n’ai pas eu les bons soins. Et je n’ai pas été traitée comme je le devrais en tant que citoyenne guinéenne. Je vais donc aller me soigner ailleurs pour venir le 22 mars  et poursuivre le dossier si mon état me le permet et au cas contraire, je reviendrais quand ça ira mieux », a déploré Mme Martin Mariama Bobo Baldé.

Malgré cette déception qui se lis sur son visage défiguré, Mme Martin laisse entendre qu’elle va se battre tant qu’il y a une lueur d’espoir pour obtenir la justice qu’elle mérite. ‘’Tant je suis en vie, tant que ma bouche peut s’ouvrir et que je me tiens sur mes deux pieds, je suivrais ce cas jusqu’au bout pour obtenir justice’’, a-t-elle dit.

Poursuivant, elle accuse l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM), de ne pas avoir considéré son cas dès le début de cette affaire. « J’ai porté plainte à l’OPROGEM pour violence basée sur le genre, pour harcèlement et tentative de meurtre. Ces mêmes personnes en qui j’ai eu confiance pour me protéger n’ont rien fait de tel. Ce sont euxmêmes qui ont voulu m’enterrer vivante. Le libanais Mouctar Ajimi s’est défendu en disant que c’était un accident et l’OPROGEM a cru à un étranger qui n’avait pas la moindre égratignure par rapport à moi avec toutes mes blessures et malgré les témoins des faits. On m’a juste dit que c’était un accident et que ça leur dépasse».  

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