« C’est honteux que des cadres ou des hauts fonctionnaires guinéens ayant géré ce pays ou qui se réclament leaders politiques, prennent des gens pour aller crier dans un palais de justice, troubler les audiences»
Parmi tous les animateurs de l’Assemblée générale hebdomadaire du RPG Arc-en-ciel ce samedi 7 avril, c’est l’ancien ministre, Alpha Ibrahima Kéra qui a titillé l’opposition guinéenne, a-t-on constaté au siège national du parti à Gbessia.
Selon Ibrahima Kéra, qui s’exprimait sur la rencontre entre le chef de l’Etat Alpha Condé et les acteurs politiques, il faut que la loi soit appliquée dans toute sa plénitude.
«Après avoir reçu les acteurs de la vie politique guinéenne au palais Sékhoutouréya, il a été clairement demandé par tout le monde que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur. Qu’on arrête l’impunité dans ce pays. Tout le monde est unanime de punir les coupables de crime et de délit à la hauteur de leur forfaiture. Alors si tout le monde est d’accord, il faudrait qu’on laisse les juges rendre la justice sereinement et selon leur intime conviction», a ainsi plaidé M. Kéra qui appelle tous les Guinéens surtout les leaders politiques à ce qu’ils arrêtent de mobiliser leurs militants, leur communauté, leur association lorsque l’un des leurs est en conflit avec la loi ou lorsqu’il est convoqué par le Procureur (…)
À lire aussi
A la faveur de son intervention, l’ancien ministre Secrétaire général de la Présidence a déclaré qu’en Guinée, personne n’est plus blanc et plus propre que l’autre.
«Il ne faut pas qu’on se cache la vérité, si nous continuons comme avec un tel déni de justice, nous serons obligés de faire venir des Chinois ou des Indiens pour nous juger dans ce pays. C’est honteux que des cadres ou des hauts fonctionnaires guinéens ayant géré ce pays ou qui se réclament leaders politiques, prennent des gens pour aller crier dans un palais de justice, troubler les audiences», a-t-il déploré avant d’ajouter que ce sont ces mêmes personnes qui partent dans les radios pour attaquer la justice jusque dans ses prises de décisions.
«Si quelqu’un est convoqué par la justice, laissez-le régler son problème avec la justice dans la sérénité, la paix, la quiétude sociale et le calme…», a-t-il conseillé.
Et de poursuivre : « j’espère que le message est compris. Alors désormais, que personne n’aille chercher les imans, la coordination du Manding, celle de la Basse Côte, de la Forêt ou celle de Fouta Djallon pour intervenir auprès du président de la République. Aucune intervention ne sera acceptée et la loi sera appliquée dans toute sa rigueur, dans toute sa plénitude. Ce sont ces bandits à col blanc qui vont dire que le chef de l’Etat est un dictateur. Alors désormais, la loi sera appliquée systématique à tout le monde.»