L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a franchi une étape décisive dans la lutte contre le mpox, également connu sous le nom de variole simienne, en préqualifiant le vaccin MVA-BN, développé par une société danoise, ce vendredi 13 septembre 2024. Selon l’Agence onusienne de santé, cette préqualification permet désormais d’accélérer l’achat et la distribution du vaccin par les gouvernements et les agences internationales, notamment sur le continent africain, où l’épidémie fait des ravages.
« Cette première préqualification d’un vaccin contre le mpox est une étape cruciale dans la lutte contre la maladie, en particulier en Afrique, où les épidémies actuelles sont préoccupantes », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
Le vaccin MVA-BN est administré en deux doses à quatre semaines d’intervalle et peut être conservé dans des conditions de réfrigération classiques, facilitant ainsi son stockage et son déploiement dans les zones les plus touchées, nous apprend l’OMS.
Cette décision de l’agence onusienne de la Santé, devrait également permettre aux autorités sanitaires des pays concernés d’accélérer leurs processus d’approbation et de distribution, garantissant ainsi un accès plus rapide à ce vaccin essentiel.
L’OMS estime que la préqualification du vaccin MVA-BN facilitera son accès rapide dans les communautés à risque, notamment les personnes âgées de plus de 18 ans. Bien que non autorisé pour les moins de 18 ans, il peut être utilisé « hors étiquette » chez les enfants, les femmes enceintes et les immunodéprimés en cas d’épidémie, lorsque les bénéfices surpassent les risques, précise le Dr Rogerio Gaspar, Directeur de la réglementation et de la préqualification à l’OMS. L’OMS continue d’évaluer ce vaccin, ainsi que deux autres (LC-16 et ACAM2000), pour les inclure dans la liste des utilisations d’urgence. Par ailleurs, six tests diagnostiqués pour la variole sont également en cours d’examen.
En 2024, le continent africain a recensé plus de 25 000 cas suspects et confirmés de variole simienne, avec 723 décès dans 14 pays. Ce virus, qui touche principalement les communautés vulnérables, fait peser une menace croissante, notamment en République démocratique du Congo, où une flambée d’une ampleur inédite a été signalée. Face à cette situation, l’OMS appelle à une intensification des efforts pour augmenter la production et la distribution du vaccin, tout en renforçant les mesures de santé publique pour contenir la propagation du virus.
L’efficacité du vaccin MVA-BN est estimée à 76 % après une dose et à 82 % avec deux doses administrées avant l’exposition au virus. L’OMS recommande toutefois l’administration d’une dose unique dans les situations d’urgence épidémique où les approvisionnements sont limités. Des études supplémentaires sont en cours pour évaluer pleinement l’efficacité et l’innocuité du vaccin dans différents contextes, selon le directeur général de l’OMS.
