Les épidémies survenues dans notre pays ces dernières années ont mis à nu le système de santé guinéen. Malgré les expériences acquis lors de la survenue du virus Ebola en 2014, la Guinée a du mal à faire face à la pandémie du coronavirus, qui, depuis son apparition officielle en Guinée le 12 mars, ne fait que croitre. Crédit photo : Page Facebook de Mme Baldé.
Selon le dernier bilan fourni par l’ANSS, le vendredi 08 mai, la Guinée dénombre 2042 cas confirmés de Covid19. Invitée sur la page officielle de Guinéenews, la présidente de la Coalition des filles et femmes leaders de Guinée (COFEL) a cité quelques failles du système de santé guinéen qui affectent la riposte à virus Corona.
« La faille se trouve au niveau de l’insuffisance de laboratoires pour pouvoir procéder à des dépistages massifs parce qu’à chaques fois que quelqu’un est suspecté, il faut penser à son dépistage, s’il est dépisté, il faut qu’il soit mis sous traitement. Donc aujourd’hui, c’est l’insuffisance de laboratoires délocalisés pour dépister massivement les gens afin de savoir qui est qui, qui est porteur, qui n’est pas porteur, qui est malade et qui ne l’est pas, cela constitue un frein à la riposte.
La deuxième chose, c’est le suivi des contacts qu’on n’a pas pu gérer dès le départ. Vous avez vu le directeur de l’ANSS même l’a dit à une conférence de presse, qu’il y a près de cent personnes qui sont dans la nature (…) Souvent les épidémies sont liées à des maladies à haute contagiosité, si on arrive à localiser et à maitriser les contacts, on peut rompre la chaine de contamination, mais tant que cela n’est pas réglé, ça devient difficile parce qu’on ne peut pas soigner l’inconnu, quelqu’un qui ne sait pas où il est, qu’est-ce qu’il fait, où il se trouve, comment il se déplace, c’est ce qui crée aujourd’hui le véritable frein à la riposte, c’est ce qui empêche à faire fléchir la courbe croissante », a mentionné indique Mme Baldé Fatou Yansané.