Une vingtaine de douaniers venus de différents postes frontaliers de la Guinée ont bénéficié cette fin de semaine à Kankan, d’une formation dans le cadre de la lutte contre le trafic transfrontalier des espèces animales protégées. Durant deux jours, les douaniers ont notamment appris le contenu de la Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de la Faune et de la Flore Sauvage (CITES) ; la méthodologie de dissimulation et les techniques d’inspection douanière.
L’objectif, selon Ibrahim Kaba, Inspecteur des douanes et facilitateur, c’est de permettre aux agents de la douane, de jouer pleinement leur rôle dans la lutte contre le trafic transfrontalier des animaux sauvages menacés d’extinction.
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La Guinée, selon les statistiques fournies par INTERPOL, aurait exporté entre 2008 et 2012, au moins 130 chimpanzés, 10 bonobos, des lamantins vers les pays asiatiques en toute violation des lois et conventions internationales. Ce qui aurait valu à la Guinée d’être présentée comme une plaque tournante de la criminalité faunique en Afrique de l’Ouest. D’où sa suspension par le secrétariat permanent de la CITES en 2013.
C’est pour donc redorer le blason de la Guinée auprès de la communauté internationale et éventuellement aboutir à la levée de sa suspension auprès de la CITES, que le gouvernement, via le ministère de l’Environnement, en collaboration avec certains partenaires non étatiques, a entrepris des séries de formation à l’intention des douaniers.
Au terme de ces deux jours de formation, les douaniers venus des principaux postes frontaliers du pays ont promis de mieux s’impliquer dans la lutte contre le trafic des espèces fauniques interdites à la commercialisation. C’est en tout cas l’engagement pris par Mamady Dabo, un participant relevant de la Direction générale des Douanes.