A peine rentré d’une mission de son parti en Europe, le président de l’Union des forces républicaines a renoué avec les siens ce samedi au siège national dudit parti où il a présidé l’assemblée générale ordinaire ce samedi 14 avril.
Du haut du présidium, Sidya Touré s’est exprimé sur le phénomène de corruption qui gangrène le pays, alors qu’au Ghana où il a séjourné à la mi-mars, les autorités tirent leur épingle du jeu avec un procureur chargé de la lutte contre la corruption proposé par l’opposition.
Au même moment, le président Alpha Condé se plait dans la dénonciation de la pratique sans pour autant s’attaquer à la racine du mal étant donné que c’est lui qui a les rênes du pouvoir. Une situation qui rougit l’ancien Premier ministre, Sidya Touré.
«J’étais content d’entendre le président, il y a 3 jours, dire à la télévision qu’il y a des ministres voleurs. Mais moi, je dis que je l’encourage à balayer devant la porte là-bas. (…). Il y en a là-bas qui disent qu’ils sont docteurs. Mais ce sont des docteurs en vol», a lancé le Haut Représentant du chef de l’Etat aux anciens ministres qui ont servi le régime de feu le général Lansana Conté et qui se retrouvent aujourd’hui autour d’Alpha Condé.
Pour le leader de la 3ème force politique du pays, une fois que le président est conscient d’une telle situation, cela suppose que des solutions idoines soient prises aussitôt.
Rappelant de passage l’incarcération – aux Etats-Unis – de l’ancien ministre guinéen des Mines, Sidya Touré a laissé entendre que les voleurs qui prétendent s’ériger en donneurs de leçon, sont connus de tous, sans les citer nommément.
Les mis en cause se reconnaîtront-ils dans ces piques du président de l’Ufr ? Rien n’est moins sûr ! Car, ils se comptent aujourd’hui au bout du doigt, ses loyaux serviteurs du général Conté à s’être fait offrir des décrets les logeant dans des luxueux bureaux de la Présidence.