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Lutte anti-troisième mandat: le  Fndc n’ira pas à Canossa

Dans sa croisade anti-troisième mandat, le Front national pour la défense de la constitution (Fndc) veut faire preuve de résilience, tout en refusant d’abjurer, ce malgré le remue-ménage intervenu récemment au sein du mouvement. Dans ce combat que les contempteurs de la plateforme, dans leurs railleries assimilent  à la remontée du rocher de Sisyphe,  Abdourahamane Sanoh et ses pairs ont réitéré ce mercredi leur détermination à faire rabattre au président ses prétentions.

Le Front national pour la défense de la constitution (Fndc), bien qu’étant sur les rotules, après avoir payé un lourd tribut durant les manifestations de rue contre la présidence à vie, ne compte pas aller à Canossa.

En effet, cette plateforme hétéroclite qui regroupe la société civile et des partis politiques menace de rompre la trêve observée depuis plusieurs semaines, dans son bras de fer avec le pouvoir.

Les marches pacifiques contre le troisième mandat du chef de l’État vont donc reprendre  à compter du 29 septembre. Telle fut le verdict  issu  d’une plénière qui s’est déroulée ce mercredi au siège du Fndc à Kipé, dans la banlieue de Conakry. Plénière à laquelle ont pris part  les têtes d’affiche du mouvement, dont Sidya Touré. Le moment était opportun pour tirer les leçons de la candidature de certains de ses membres à la présidentielle du 18 octobre. Ce qui de facto a entrainé leur retrait du mouvement.

Cette plénière a été donc l’occasion pour le Fndc de poser les jalons d’une réorganisation de la structure, afin de parvenir à des résultats probants.

La bataille n’est certes pas facile, face à un exécutif qui use de tous les leviers, pour conserver le pouvoir, y compris des moyens déloyaux.

Histoire de continuer à jouir  des fastes qu’offrent les ors de la République.

Au sortir de la plénière, Sydia Touré sur qui pèse désormais la charge de donner un élan à la dynamique de combat du Front, aux côtés de Sanoh et Cie, a fait dans la nuance, en abordant le cas des partants.

« La situation dans notre pays reste extrêmement grave. Tous les acteurs politiques de l’opposition partagent le même point de vue en cela. Ce qui diverge, ce sont les stratégies », a-t-il confié à la presse.

Puis de continuer dans la même veine en reconnaissant que : « la lutte est la même et a pour objectif, le départ de ce régime et le refus d’une présidence quelconque à vie », aussi bien pour le Fndc que pour ceux qui ont candidaté au scrutin présidentiel.

Le mouvement jure de poursuivre sa lutte, aussi longtemps que le président ne renoncera pas à ses ambitions de briguer un mandat de trop.

La majorité présidentielle elle, ne voit dans ces annonces du Fndc que des rodomontades.

Comme si les manifestations d’un Front diminué, par le départ de Cellou Dalein Diallo, c’est désormais comme pisser dans un violon.

Cette sérénité que l’on affiche dans le camp du parti au pouvoir en prélude à ces joutes électorales, ne surprend guère, dans un système partisan, où l’administration publique est assimilée à un instrument de l’Etat.

Mais dans cette épreuve de force à l’image du combat de David contre Goliath, le Fndc continue de croire en la noblesse de sa lutte.

Et comme dans une saga, on est encore loin de l’épilogue de cette épreuve de force, avec des surprises et autres  rebondissements qui pourraient s’enchaîner dans les jours à venir.

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