C’est visiblement un Secrétaire général du Conseil national de la jeunesse républicaine excédé par l’insécurité qui a présidé l’assemblée générale de son parti, ce samedi 9 novembre 2024, à Matam.
Dans son discours d’ouverture, Mouctar Kalissa a exprimé la nécessité d’obtenir des explications de la part des autorités après l’interpellation de Mohamed Cissé, arrêté en même temps qu’Oumar Sylla (Foniké Mengué) et Billo Bah, deux leaders du FNDC. Cissé avait détaillé l’itinéraire pris par leurs ravisseurs, soulevant des interrogations sur la sécurité sous le régime militaire actuel.
“On ne peut pas être sous un régime militaire et en insécurité à ce point”, s’est-il indigné.
Évoquant la question de la vulgarisation de l’avant-projet de Constitution, Mouctar Kalissa a affirmé que les leçons du passé n’ont manifestement pas été retenues. “Les mêmes erreurs se répètent avec un mépris affiché envers les populations,” a-t-il estimé. Selon lui, la vulgarisation de cet avant-projet pourrait créer autant de confusion que celle de la Constitution de 2020, illustrant une fois encore que “les mêmes erreurs produisent les mêmes effets”.
Il a également dénoncé ce qu’il considère comme une gestion amateur au sommet de l’État, qui, selon lui, “fait saigner une économie déjà affaiblie”.