La situation sanitaire de la commune rurale de développement (CRD de Tounkarata, qui bénéficie actuellement d’un centre de santé amélioré, a été abordée par le nouveau Président de la délégation spéciale. Le principal défi au niveau de cette sous-préfecture demeure l’évacuation des patients, ainsi que l’utilisation de l’argent collecté par l’ancienne équipe, pour refaire la route de Tounkarata, un projet qui n’est pas arrivé à son terme.
Selon le président de la délégation spéciale, Nanamou Mona, «la vie de la population à Tounkarata est menacée, en raison de l’état de la route. Étant donné qu’elle est actuellement fermée, en raison de son impraticabilité, lorsque nous devons transférer un patient à Lola, la question majeure qui se pose est comment l’ambulance va arriver. Dans le même ordre, il est quelque fois nécessaire d’évacuer certaines femmes enceintes, mais une fois que la route est coupée, cela devient quasiment impossible.
C’est donc la vie de tous les habitants de notre communauté qui est en danger. L’ambulance ne peut plus arriver chez nous pour prendre les cas d’urgence. La population est en train de se lamenter auprès de moi. »
Parlant des démarches entreprises par l’ancienne équipe, le président de la délégation spéciale dira : « avant nous, la commune rurale avait organisé une collecte de 50.000 GNF par citoyen, pour le reprofilage de la route. L’entrepreneur avait envoyé ses machines. Ils ont discuté avec lui et sont convenus de lui payer 262 millions. Mais le montant qui a été versé comme avance a été de 112 millions de francs guinéens, ce que l’équipe sortante avait pu collecter. L’entreprise a commencé les travaux à partir du goudron qui mène vers N’ZOO. Elle a travaillé jusqu’au carrefour de Yiro. A partir de là, il n’y avait plus d’argent pour continuer les travaux. Ne pouvant aller plus loin, faute de ressources financières, les travaux se sont arrêtés. C’est ça qui a fait le mal. Jusqu’aujourd’hui, il y a des citoyens qui n’ont pas encore payé la cotisation fixée. C’est la cause de l’incompréhension et de l’arrêt du chantier. La plupart de ceux qui sont réfractaires au versement de la cotisation fixée, pensent que l’équipe sortante a ‘’bouffé’’ leur argent. Ainsi, refusent-ils toujours de s’acquitter, au motif qu’ils n’ont pas vu les traces de l’argent, préalablement versé. Pourtant, le montant a été effectivement engagé. Ça n’a pas suffi pour que la machine puisse continuer jusqu’à Drita, à la frontière.
Pour terminer, M. Nanamou Mona, nous apprend : « qu’aujourd’hui, avec l’urgence, nous avons relancé le projet. Les gens sont encore réticents, mais nous sommes en train de sensibiliser. Beaucoup tiennent à ce qu’on fasse le décompte de la somme collectée. Il faut dire que pendant ce temps, les ressortissants ont déjà collecté une importante somme qui est disponible. »