La chute d’eau de Tê-Wê qui se trouve dans le secteur de Gbié, plus précisément au sud de la sous-préfecture de N’Zoo, à la limite de la réserve des biosphères des monts Nimba et qui prend sa source sur les hauteurs des Mont Nimba, est un site touristique culturel méconnu par de nombreux habitants de la préfecture de Lola et les étrangers. Ce merveilleux site touristique paradisiaque est abandonné à lui-même.
Pour nous parler de la chute de « Tê-Wê », nous avons interrogé le détenteur du site touristique culturel, Nouho Siomou, un sage de la localité de Gbié.
Selon lui, le nom du site touristique culturel « Tê-Wê » veut dire dans le dialecte Konon » le lieu où on se lave. »
« Il est situé à trois kilomètres de Gbié. « Tê-wê » est juste derrière l’ancien village de Gbié. Les anciens parents adoraient cette partie et nous continuons le même rituel jusqu’à présent. De l’ancien site du village, jusqu’au marigot où se trouve « Tê-Wê », l’endroit est adoré par les habitants. Les autochtones continuent d’adorer le lieu. Si aujourd’hui l’Etat veut construire le micro barrage, nous demanderons seulement qu’ils envoient quelque chose pour adorer et invoquer les esprits », a-t-il suggéré.
Parlant de la visite du site il ajoute : « pour ce faire, il faut être accompagné par quelqu’un du village. Les gens qui sont venus pour le micro barrage au temps d’Alpha Condé d’abord, ils ont informé les villageois et nous sommes partis sur les lieux. Après la visite du site, ils sont partis sans revenir. Un étranger ne peut pas rentrer sans passer au village pour informer les détenteurs du lieu », a-t-il précisé.
Selon lui « les gens se levaient là-bas, surtout les enfants du village Gbié. Actuellement, on interdit à tout le monde de se laver là-bas. Parce que c’est un lieu de culte que nous adorons. Les enfants croyaient que c’était un lieu d’amusement. Ici, on n’a jamais reçu un blanc ici à « Tê-Wê ». Aucun Africain sauf les enfants de Gbié. C’est un beau site touristique culturel que nous avons ici. »
Poursuivant son récit, notre interlocuteur affirme : « le chemin qui mène vers le site traverse encore un autre site. C’est pourquoi on ne défriche pas et personne ne doit couper des bois à côté de « Tê-Wê ». Ceux qui viennent chercher le bonheur dans le lieu donnent des choses aux adorateurs pour évoquer les esprits des anciens. Avant, on envoyait des boucs, des coqs blancs, mais actuellement, il y a assez de monde maintenant. Si le gouvernement veut faire cette partie comme un micro barrage, ils n’ont qu’à envoyer un coq blanc et un bœuf. Si vous voyez qu’on parle de problème de bœuf, il y a assez de personnes maintenant dans le village. Quand nous adorons « Tê-Wê », il nous apporte de la chance, du bonheur et la protection. Bien que c’est un lieu sacré, si les gens quittent chez eux pour visiter ou travailler, nous n’allons pas refuser. Il faut évoquer pour que les gens puissent bien travailler. Il y a un autre site touristique culturel ici, si les gens ont besoin de faire la découverte des sites, ils sont là.
Pour la pérennisation, « nous informons nos enfants que « Tê-Wê » est un site sacré. Avant, les enfants faisaient du n’importe quoi là-bas. Mais nous avons interdit l’accès aux enfants, filles comme garçons. Personne du secteur du tourisme n’est venu ici pour voir les gens du micro barrage. Nous demandons au gouvernement de prendre le problème du micro barrage au sérieux pour que les travaux voient le jour. Au ministère du Tourisme et de l’Office national du tourisme de promouvoir ce site touristique culturel méconnu par le grand public. Ce site « Tê-Wê » n’est pas connu parce que personne n’est venu ici à Gbié pour nous demander par rapport à sa situation « , a-t-il conclu.