Après la bousculade survenue au stade du 3 avril à N’Zérékoré, ce dimanche 1er décembre, un impact significatif s’est fait ressentir sur le marché hebdomadaire de Lola. Ce lundi n’a pas été marqué par une affluence importante, de nombreuses personnes ayant choisi de rester chez elles.
De nombreux vendeurs et vendeuses expriment leur compassion envers les familles des victimes et incitent à la retenue afin de préserver la paix et l’unité nationale.
Pour cette vendeuse de bananes : « Ce sont les événements d’hier [drame de N’Zérékoré] qui affectent le marché de Lola. C’est pourquoi les choses sont calmes, sans acheteurs. Depuis ce matin, nous sommes assises ici. On ne voit rien, les clients ne sont pas venus. Nous avons appris qu’il y a eu un accident là-bas, lors d’un match de football. C’est à cause de cela que les activités sont timides. »
De son côté, François Sonomou témoigne : « Nous sommes à N’Zérékoré. Hier, il y a eu un mouvement là-bas. Il y avait un match de football, une finale entre N’Zérékoré et Labé. C’est durant ce match qu’il y a eu une bousculade. C’est pourquoi les gens n’ont pas eu le courage de venir massivement aujourd’hui. Il y a des morts à la morgue, et les gens sont abattus. Nous compatissons à leur douleur. »
Ce matin, à N’Zérékoré, on avait peur de venir à Lola, mais nos amis nous ont encouragés. Il y a mes amis qui m’appellent pour me dire : « Nous voulons rentrer rapidement à N’Zérékoré » Être aux côtés des familles des victimes, c’est important. Nous appelons tout le monde à la paix. C’est dans les moments difficiles qu’il faut s’unir. »
Selon Mory Kourouma, secrétaire permanent du bureau des transporteurs de Lola : « Suite à l’événement d’hier, nous avons été surpris. Même moi, je voulais me rendre à N’Zérékoré pour assister au match, mais compte tenu de l’agitation, je n’y suis pas allé. Ce n’est que plus tard que j’ai appris, via le téléphone d’un ami, qu’il y avait eu un événement malheureux à N’Zérékoré.
Aujourd’hui, on ne s’attendait pas à voir beaucoup de monde au marché. À ma grande surprise, quelques véhicules sont arrivés, mais avec la peur, certains repartent rapidement après avoir reçu des nouvelles de N’Zérékoré. D’autres ont même refusé de payer leurs marchandises à cause de l’atmosphère tendue. Cela impacte le transport, et nous sommes tous sous le choc.
Lola et N’Zérékoré, c’est une seule et même communauté. Nous appelons tout le monde à la retenue et au pardon. Nous prions pour le repos des âmes de nos illustres disparus. »