Des zébus sont accusés d’avoir décimés plusieurs champs de riz, de maïs et de manioc dans le district de Gama Brema, obligeant les paysans propriétaires de ces domaines à fuir les campements, pour retourner dans les villages, en cette période de soudure, où les pluies s’abattent sur la région.
Demba Bamba est un agriculteur de Kassieta, localité située dans la préfecture de Lola, dans le sud-est de la Guinée, où des zébus auraient causé d’importants dégâts.
Il conte son calvaire au micro de guineenews. « Aujourd’hui les bœufs nous ont chassés de nos champs. Ils ont brouté plusieurs champs dont les propriétaires sont rentrés à la maison.
Nous sommes des paysans, nous n’avons pas d’autres moyens pour subvenir à nos besoins, et si on n’a pas de champ, comment on va vivre dans le village. Beaucoup de gens ont abandonné leurs campements », se lamente notre interlocuteur.
Demba Bamba accuse la présence des zébus dans la région comme étant le facteur qui contribue à détruire leurs champs.
Ces paysans disent avoir déposé des plaintes contre les élevuers à Gama Brema, à Lola mais en vain.
« Nous souhaitons que le nouveau préfet prenne en compte nos préoccupations. Nous vivons dans la misère. Nous avons quitté nos champs, nos domaines où on va aller faire un champ.
Nous sommes des paysans, on ne sait pas quoi manger actuellement, alors que tout le monde est frappé par la Covid 19 », a plaidé le paysan, au nom de ces collègues.
Le maire de la commune rurale de Gama Brema, Danan Dosso rappelle que ce problème ne date pas d’aujourd’hui. Et que les habitants de Kassieta ont toujours demandé de l’aide pour chasser les bœufs de leur localité, sans succès.
Dans cette zone conflictogène, des accords entre autochtones et éleveurs peuls tournent parfois à l’affrontement.
Même s’il existe des accords entre les deux camps, qui obligent les bouviers à verser des sommes d’argent aux autochtones contre la présence de leurs cheptels dans la région.