L’hippopotame nain ou hexaprotodon libériensis est une espèce d’hippopotames originaire des forêts et marécageuses de l’Afrique de l’ouest dont le groupe qui vivait dans la forêt de Ndéré ont disparu sur l’effet d’exploitation anarchique et la destruction des refuges sur le Cavally et la forêt de Ndéré .
Ce mammifère est un animal discret, solitaire et nocturne même si la masse d’un mâle adulte peut avoisiner 275 kilogrammes .
Il est l’une des deux espèces encore existantes dans la famille des hippopotamidés.
Bernard est un chercheur et le représentant de l’ONG Silbatrov dans la région de N’Zérékoré affirme que les hippopotames nains existent dans la forêt de Ziama dans Massadou et dans la forêt de Diéké dans Yomou.
« Pour la forêt de Nderé, ça existait avant 2015, maintenant après 2012 je ne sais pas s’ils existent maintenant ou pas. Je suis le représentant Silibatrof. En 2012 il y avait des hippopotames dans le confluent de Cavally et Ndere, c’était leurs bases. Depuis lors, on a quitté les lieux par manque de financement pour le suivi et Silibatrof s’est beaucoup intéressé ensuite à la forêt de Ziama et de Dieké », a-t-il déclaré.
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A la question de savoir la cause du départ de Silibatrof vers Ziama et Diéké, selon notre interlocuteur, « qu’il y avait des hippopotames nains qui se trouveraient au haut Niger, et qu’il y a eu aussi l’émigration des hippopotames nains vers la Côte d’Ivoire voisine. Dès fois, ils ont émigré à cause de l’exploitation anarchique du bois par la société Valoris et lors de ma dernière mission, on n’a pas vu de trace des hippopotames nains. Des chasseurs ont exterminé pour dire qu’ils ont émigré en Côte d’ivoire. Lors de la dernière recherche, des ossements ont été retrouvés. On a demandé à quelques chasseurs qui vivaient auprès du confluent du Cavally, ils ont dit que les hippopotames nains étaient là où ils faisaient la mise bas.
Avant quand on partait, on trouvait ces hippopotames dans le confluent de Ndéré et du Cavally, maintenant en 2012, on n’a pas vu des traces et on a demandé aux chasseurs qui disent qu’ils sont partis. Mais vers où ? C’est la grande question.
L’émigration des hippopotames nain vers la Côte d’Ivoire, je ne peux confirmer parce que étant un scientifique je ne peux dire qu’ils sont là-bas, c’est un dit mais ils ont disparu », a-t-il souligné.
Avant de poursuivre en ces termes : « Après l’exploitation de la forêt, les gens ont occupé la forêt les animaux ont disparu sur l’effet de la destruction. L’hippopotame nain conserve de nombreuses adaptions terrestre en comparaison de l’autre espèce. C’est un animal semi-aquatique qui se repose au bord de l’eau. Certains hippopotames nains utilisent des tanières où des terriers qui se forment dans les berges des cours d’eau. On ne sait pas si les hippopotames participent à la création de ces tanières.
La grande majorité des hippopotames nains vit au Liberia avec quelques populations plus petites souvent regroupées près de la frontière libérienne, en Côte d’Ivoire, en Guinée et en Sierra Leone. Les hippopotames nains n’ont probablement pas été sensiblement réduits ces dernières années. Leurs populations sont fragmentées, car elles ne vivent que dans les portions des cours d’eau qui traversent des régions boisées. Les hippopotames nains vivent dans la réserve nationale de Taï en Côte d’Ivoire dans la réserve de Ziama à la frontière libérienne dans la forêt de Gola, dans l’île de Tiwai sur le fleuve Moa et dans le mont Loma. Mais le groupe qui existait dans la biosphère des monts nimba a disparu sur l’effet de la déforestation et le braconnage », a-t-il conclu.