Les habitants des districts de Fandou, Gbotoro et Gnomorodou se sont rendus à la préfecture de Lola pour expliquer leur mécontentement aux autorités face à la destruction des champs et des cultures par les bœufs des éleveurs étrangers dans leurs localités respectives, a-t-on constaté sur place.
Sur les causes de l’augmentation des bœufs dans ces localités frontalières de la Côte d’Ivoire, entraînant la destruction des cultures, notre reporter a interrogé le vice-président des éleveurs de Gueasso, Mamadou Oury Diallo.
Voici comment cet éleveur installé à Gueasso depuis 18 ans justifie cette présence : » je suis là depuis 18 ans, mais le problème d’ici aujourd’hui, c’est le problème d’herbe. Il y a moins d’herbes dans la localité. Nos parents maliens sont venus avec beaucoup de bœufs et les herbes sont finies. Ce sont les Guinéens qui les appellent, si on te dit que c’est le maire qui a installé un bœuf, ce n’est pas vrai. Ce sont les villageois qui les appellent et les installent, mais quand il n’y a plus d’herbes au lieu d’aller, ils ne vont pas, ils restent. Quand il y a la dévastation, nous les dédommageons. il y a une équipe spéciale qui va voir les coins. Après le dédommagement, la personne remplit le papier et signe. Nos bœufs n’ont plus où manger », a-t-il déploré.
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Parlant de la cause de la venue des éleveurs maliens, Mamadou Oury Diallo affirme » que c’est parce qu’en Côte d’Ivoire, il n’y a plus de terrain vide. Les gens ont planté l’anacardier partout, c’est à cause de ça qu’on les a chassés là-bas. Ils ont fait des plantations partout en Côte d’Ivoire. Tu ne peux pas faire 100 mètres sans voir un champ. Ce n’est pas à cause de la guerre au Mali, mais du manque d’herbes en Côte d’Ivoire », selon lui.