Le poste de surveillance des éco-gardes du centre de gestion environnemental du Nimba et Simandou de Bossou (CEGENS) a été brûlé par un incendie qui s’est déclaré dans la sous-préfecture de Bossou, entre la communale rurale de Bossou et Thuo. Trois agents ont été arrêtés et remis au camp d’infanterie de Thuo, suite à cet incident, même si pour le moment l’origine du feu n’est pas connue. (photo d’archives)
Des sources de l’enquête lient cela aux effets des feux de brousse, surtout qu’un hectare de café et trois hectares et demi d’hévéa venaient d’être consummés aux alentours du poste de garde.
Joint au téléphone par notre reporter, le directeur du centre de gestion environnemental Nimba et Simandou (CEGENS), colonel Cécé Papa Condé a confirmé cette information.
Selon lui, le poste de surveillance des éco-gardes de Bossou a été brûlé en l’absence des agents affectés à ce poste. Actuellement ces agents sont en prison à Thuo. Lorsque j’ai été informé, je me suis rendu directement à Bossou pour constater les faits et les trois agents ont été arrêtés et remis au colonel Condé du camp d’infanterie de Thuo. Le lundi prochain, ils seront auditionnés et nous allons leur demander comment le poste a brulé », a-t-il confié à notre reporter.
Aboubacar Kéita, le sous-préfet de Bossou affirme pour sa part qu’il n’est pas content de la manière dont travaillent les agents du CEGENS. Selon lui, les agents qui sont affectés à Bossou passeraient tout leur temps à Lola.
« Ils ne viennent pas à leur poste, mais là où ils travaillent est envahi d’herbes. Ils n’entretiennent pas rien, ils sont toujours absents du poste de surveillance », déplore le sous-préfet.
Quant à monsieur Aly Gaspard Soumah, directeur de l’Institut de recherche environnemental de Bossou(IREB), il a souligné qu’il y a trois postes de surveillance dont une a été brûlée par le feu de brousse dans la sous-préfecture de Bossou, deux à Bossou et un à Séringbara.
« Quand le feu se déclarait, nous étions en réunion avec la délégation de la Côte d’Ivoire, du Ghana et le Libéria dont le colonel était là avec les éco-gardes. Nous avons mobilisé la communauté et heureusement le feu n’a pas touché le mont Gban, le nid des chimpanzés», a-t-il expliqué.
Ajoutant « qu’il y avait la communauté qui travaillait au corridor qui a été mobilisé pour sauvegarder le mont Gban mais le poste de surveillance était déjà abîmé par le feu. »
En entendant de trouver la cause de l’incendie du poste de surveillance, les trois éco-gardes accusés d’abandon de poste sont détenus au camp d’infanterie de Thuo.