Interrogé sur les fraudes et le bourrage d’urnes et l’installation des zébus à Gonota, Mohamed Soumahoro fait la genèse de ce problème.
«Dans la Sous-préfecture de Gueasso, chez nous, c’est le village de Karamoko Soumahoro qui a été le premier à accueillir les zébus maliens avant que Ibrahima Diabaty Doré soit le maire de Gueasso. C’était en 2002, aux premières heures de la guerre en Côte d’Ivoire. C’était à cette période que les bergers ont quitté la Côte d’Ivoire pour s’installer dans les districts frontaliers. Je vous rappelle que Djebori et Karamoko Soumahoro ont demandé 20 millions aux éleveurs qui résident à Gonota pour financer ses études à Conakry. Ils ont été convoqués à la justice de Paix de Lola lorsqu’ils avaient demandé le départ de ces éleveurs. Et parmi eux, beaucoup sont des Guinéens qui étaient là depuis plusieurs années.»
A la question de savoir si c’est le maire qui a ordonné l’installation des troupeaux dans les villages, il a dit que chaque village est responsable de l’installation des bœufs. Personne ne les a forcés.
« Karamoko Soumahoro a cité les noms de plusieurs personnes. Mais je vous avoue qu’il ne connaît pas Gueasso, à plus forte raison les districts. Nous l’informons que c est seulement à Gonota que le RPG a perdu. Ce qu’il rapporte aujourd’hui n’est pas nouveau. Je précise encore que Moribadou n’est pas égal à son village. A part la sous-préfecture, aucun district de Gueasso n’est proche de Moribadou sur le plan de développement, avec l électricité »
Selon Mohamed Soumahoro, il y a deux ans, Sekou Rouge Condé du ministère de la Fonction Publique a informé le maire sur un problème de gare routière entre Moribadou et Wolono. Le maire sortant aurait dit que Moribadou était mieux placé pour faire une gare. Après ce refus, il était devenu l’ennemi numéro un. On l’accuse de tout.
« Il accuse le colonel Souleymane Donzo d’être responsable. Je dis haut et fort que lui et son groupe sont manipulés par certains cadres qu’ il a cités dans ses interventions : Sekou Rouge Condé, Alpha Sidibé, Djebori, Bangaly Camara, Bangaly Sagno. Chez ces cadres, le RPG n’a pas gagné. Il a parlé que ses parents ont été envoyés à Lola. Oui. Parce que lui-même faisait partie de ce groupe qui a demandé 20 millions de francs guinéens. Karamoko, je le dis et j’insiste, est un perturbateur qui avait provoqué un conflit dans son village pour remplacer un chef du village par son ami. On peut mentir devant la presse pour plaire à Faya Millimono, mais je réitère que ce monsieur ne doit pas accuser les autorités dans la fausseté. S’il pense que l’accord politique signé à Conakry est la solution, nous attendons de voir. J’avais bien dit que Gueasso n’aurait pas de maire en 2018 », menace-t-il avant de réitérer ce qu’il avait dit. « Tu peux dire à Conakry ce que tu peux dire, mais tu parles de Moribadou, c’est un village renommé, le village le plus islamisé, le plus sain de la sous-préfecture de Gueasso. J’ai peur. Dire que les gens de Moribadou ont fraudé ! Sous le régime de Lansana Conté, malgré la menace des autorités d’alors, Moribadou n’a jamais voté PUP ! C’est aujourd’hui ? Un groupe de délinquants se regroupent à Conakry pour dénigrer ces paisibles populations. Nous lui demandons de venir installer son président de district », dira-t-il, avant de demander la paix à Gueasso.
« ….. Nous voulons la paix. Sinon Karamoko Soumahoro est un médiocre…Moi j’ai arrêté les études en classe de 3è ensuite je suis parti en Côte d’Ivoire… Malgré ça, je parle bien français plus que lui…Et il draine des malhonnêtes avec lui….Aujourd’hui, les gens comme Yamati ne peuvent se rendre dans certains districts par rapport à leur passé récent dans la confection de faux billets, la vente de cannabis et le détournement des biens de la sous-préfecture de Gueasso. Il a été DSPJ, au temps de son frère Jimmy. Jusqu’aujourd’hui, il a l’argent des gens. Je dis à monsieur Karamoko Soumahoro, si c’est en racontant le mensonge à Conakry qu’il peut avancer, nous soutenons le maire du RPG Arc-en-ciel. Nous n’avons pas demandé que nos voix soient bradées par un accord politique quelconque.», insistera-t-il à nouveau. Avant de proférer des menaces en ces termes : « …S’ils ne reviennent pas sur cet accord, nous n’accepterons pas l’installation d’un maire impopulaire chez nous à Gueasso. Ici à Gueasso, le premier parti c’est RPG suivi de l’UFR et de l’UFDG…. Je vous apprends que le candidat de l’UFR a abandonné son projet de candidature au profit du candidat du RPG »