Le centre d’autonomisation et de promotion des femmes de Lola, situé en bordure de la nationale Lola-Nzérékoré, au quartier Flayapo est tout, sauf un centre d’apprentissage qui remplit les attentes, notamment sur le plan infrastructurel. Il est constitué de trois chambres, salon et dépendances. L’une des chambres est réservée aux apprenantes en couture, les autres servent de salle d’informatique, de bureau pour la directrice et de magasin. Plusieurs tentatives pour obtenir un centre d’autonomisation et de promotion des femmes (CAPF) qui réponde aux normes ont été initiées. Jusque-là, aucune n’a encore abouti. Les apprenantes sont entassées dans un espace exigu. Les huit présentes sur les lieux, tiennent à peine, dans la salle qui leur est réservée.
Interrogée par la rédaction locale de Guinéenews, à travers son correspondant basé à Lola, madame Francine Loua explique les difficultés du centre : « nous sommes dans un bâtiment en location dont le paiement est à ma charge. J’ai plaidé auprès des autorités locales, je n’ai pas eu de maison et au niveau préfectoral, c’est impossible. Ils me disent qu’ils n’ont pas de bâtiment. Aujourd’hui, je veux me débarrasser, je veux rendre ça. Je suis à l’éducation, le coût est énorme pour moi.
Les matériels que j’ai ici, c’est pas mal, ils sont assez suffisants, si je suis aidée par les autorités pour construire, au moins un centre, c’est mieux. S’ils pouvaient me trouver un bâtiment propice à la formation. Vous avez vu les chambres ; elles sont petites et je me suis débrouillée à avoir ça, pour que Lola ait un centre d’autorisation et de promotion des femmes. Ce sont les difficultés que j’ai aujourd’hui pour la bonne marche de cette activité.
Il y a des teinturières parmi les apprenantes. Mais, elles ne sont pas installées là. Elles sont ailleurs. Pour la teinture, il n’y a pas assez de problèmes de matériel, parce que nous avons les matières premières. Sur ce plan, il n’y a pas de gros soucis, la base est avec nous.
Si on a un local propice où nous pouvons faire la teinture, la couture, la broderie, ça allait mieux se passer. Si le lieu est adéquat, le centre allait être animé.
On avait 42 apprenantes. Au niveau de la couture, j’ai deux maîtres formateurs dont l’une est affiliée à nous. Les apprenantes au niveau de la couture, sont au nombre de huit.
Nous avons trente enfants à former. Au niveau de la teinture, il y a huit apprenantes.
Certaines, qui ont fait la teinture ou la saponification ont fini leur formation et sont aujourd’hui, devenues autonomes.
Tout le problème, c’est de trouver un local propice. Si tout le monde était au centre, je crois que les choses auraient mieux fonctionné, que maintenant.
Le centre informatique fait aussi face à des soucis de matériel, pour la maintenance.
Nous demandons au Ministère de l’Action Sociale et des Personnes Vulnérables, de nous venir en aide. Nous avons un domaine qui nous a été octroyé par la préfecture. Ce qui est déjà un bon début pour nous, dans le cadre de l’autonomisation des jeunes filles et femmes de Lola.»
Madame Francine Loua a conclu, en sollicitant un centre préfectoral digne de nom, pour offrir à toutes les femmes et filles de sa préfecture, la possibilité d’apprendre, au moins un métier.