On estime qu’il y a 25 000 litres de lait produit quotidiennement dans la préfecture de Lola. Cependant, les acteurs du secteur font face à un problème majeur de conservation du produit. La hausse de production tient à l’introduction des zébus qui produisent au moins 5 litres de lait par jour, par rapport à la race N’dama. Selon une vendeuse de lait à Lola, « nous vendons du lait depuis de nombreuses années. Avant, nous étions moins nombreux que maintenant. Cependant, il existe de nombreuses difficultés dans ce domaine. La principale à citer est l’écoulement du lait vers les zones urbaines. A cause de l’accès difficile, cela nous pose un sérieux problème de conservation. » Elle ajoute « qu’il y a aussi, un manque de soutien en matière de formation et d’accompagnement des acteurs. »
Le docteur Moriba Onyakiamou, vétérinaire à la direction préfectorale de l’élevage à Lola, a été interrogé par la rédaction locale de Guinéenews, basée dans la préfecture. Selon lui, «la production quotidienne est estimée à plus de 25 000 litres. De nos jours, la production laitière est en plein essor dans la préfecture de Lola. Les zones de production laitière dans la préfecture de Lola sont, les sous-préfectures de Gueasso, Foumbadou, Lainé et la commune urbaine. Il s’agit des zones majeures de production laitière. Les vaches Zébu sont à l’origine de l’augmentation de la production laitière dans la préfecture de Lola. La quantité de lait produite par les zébus est supérieure à celui des Ndamas, locales. La région est propice à l’élevage. La production de lait est exportée en partie au Liberia, en Côte d’Ivoire et dans d’autres régions. C’est la raison pour laquelle la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a lancé un projet de laiterie. Il y a un petit groupe de femmes qui ont été formées, dans ce cadre.
Les zones de production de lait sont reculées. La mécanisation de la traite des vaches dans les parcs reste toujours rudimentaire. A cela s’ajoute le manque de laiterie pour le traitement et la conservation du lait ; le manque d’équipements pour le transport et la commercialisation vers les centres urbains ; le manque de subvention à la filière laitière pour dynamiser les activités, etc. Tous ces phénomènes constituent un frein pour le développement durable de la filière laitière. Aujourd’hui, il y a assez de lait qui ‘’pourrit’’ dans la brousse, faute de moyens de transport, d’infrastructures routières et de laiterie pour la conservation. Il y a certains éleveurs qui ne peuvent pas traire la totalité de leurs animaux. S’ils le font, ils seront confrontés au problème de bidons pour la collecte et le stockage. Souvent, ils versent le trop plein à terre », a-t-il conclu.