La fièvre aphteuse sévit depuis quelques mois dans les sous-préfectures de Guéasso et de N’zoo. Une maladie qui aurait déjà tué plusieurs bœufs dans ces localités, a-t-on appris sur place.
Les bouviers de la zone sont inquiets par rapport à la propagation de cette fièvre aphteuse.
Interrogé par Guinéenews pour en savoir davantage sur cette crise sanitaire, Bernard Dramou, le directeur préfectoral de l’élevage indexe les éleveurs de Beyla comme étant les responsables de l’introduction de la fièvre aphteuse dans la préfecture de Lola.
« Cette maladie est venue par l’intermédiaire des éleveurs qui viennent du nord de la préfecture de Beyla. Et les bœufs atteints de la fièvre aphteuse viennent de là-bas aussi. Elle est apparue en 2018, dans la sous-préfecture de Lainé, précisément dans la forêt de Bodama où il y avait assez de troupeaux », a-t-il révélé.
Parlant de la maladie, il affirme que c’est une maladie virale qui provoque la boiterie, les plaies dans les sabots, la gencive et l’inflammation de la bouche et l’amaigrissement de l’animal. Et qu’elle agirait surtout contre les veaux qui seraient les premières victimes.
« Le cas de Gueasso et Dipo ont été signalés par l’épidémiologiste mais j’avais dit en 2018 et nous avons remonté l’information.
Cette maladie peut tuer plus de 60% surtout les veaux et elle peut décimer l’économie d’une localité. En 2018, nous avons vacciné les bœufs mais c’était une vaccination partielle, parce que le nombre de vaccins était insuffisant pour la préfecture. Depuis 2018 il n’y a pas eu de vaccination de masse dans la préfecture de Lola. Cette année, nous avons enregistré des cas dans les deux localités.
Pour stopper la propagation de la fièvre aphteuse, des mesures ont été prises déjà et nous avons alerté le haut niveau pour la fourniture des vaccins. Pour éviter la contamination, il a été demandé de transporter les bœufs dans les véhicules et d’éviter le déplacement des animaux dans la préfecture », a-t-il indiqué.
« Les déchets fécaux, les urines des bœufs peuvent provoquer la maladie et par simple inhalation l’animal peut être contaminé.
On a recensé les animaux atteints de la maladie, les isoler et les soumettre à un traitement. Et un traitement qui consiste à laver la cavité buccale , nasale et les sabots en faisant une forte antibiothérapie. Pour terminer monsieur Bernard Dramou affirme que le service manque de personnels, la dotation le vaccin contre la fièvre aphteuse mais nous avons bénéficié des appuis de la CEDEAO pour les autres vaccins », a-t-il conclu.