Des déchets plastiques qui polluent et dégradent l’environnement, les écosystèmes, les cours d’eau et les bas-fonds constituent un problème critique à Lola, précisément au quartier Homiakoly 1. En effet, la pression démographique croissante, accompagnée d’un faible développement des infrastructures de gestion des pollutions organiques, chimiques et solides, constitue une problématique dans cette ville. Surtout que les déchets sont déversés par les populations dans un dépotoir, sans aucun respect des normes en la matière.
Ce qui fait que les riverains de ce dépotoir ne cessent de se plaindre de l’envahissement de leur quartier par des déchets plastiques, des mouches, des flaques d’eau et des moustiques. Interrogé à ce propos, Ismaël Touré, installé près du dépotoir, raconte son calvaire.
« Avant ce dépotoir n’existait pas ici. Au début, les gens ont installé des machines pileuses à cet endroit. Depuis maintenant, notre quartier est envahi par des ordures de toutes sortes en provenance du marché. Nous avons parlé aux gens de ne pas jeter les ordures, car ces déchets envahissent nos concessions. Personne n’est indifférent à cette situation. Après les premières pluies, maintenant, c’est le début de la saison pluvieuse. Nos concessions sont envahies aujourd’hui par des mouches et des moustiques. En plus de l’odeur si la pluie s’abat. Face à la situation, on avait un bas-fond, tout le monde a abandonné le bas-fond à cause des déchets plastiques. Le bas-fond en cette saison pluvieuse est inondé par des sachets plastiques. Vraiment, on a du mal à respirer dans notre chambre. »
« Nous sommes fatigués de la situation. Aujourd’hui, les ordures envahissent nos concessions. Le bas-fond où nos mamans faisaient le jardinage, tout est envahi. Nos salons sont envahis par des mouches et des moustiques. La partie dégage des odeurs nauséabondes. Vraiment, nous demandons à la mairie de voir cette situation. On ne peut pas créer un dépotoir en pleine ville », assure pour sa part Sékou Soumaoro.
Pour Magna Touré, âgée de plus de 70 ans, Lola serait en danger. « Mon fils, notre ville est en danger. Depuis longtemps, nous avons parlé de cette situation, mais hélas. Il faut voir la quantité de plastique déversée ici de nos jours. C’était pourtant un bas-fond ici, où moi, je faisais des champs pendant la saison sèche et l’hivernage. Mais aujourd’hui, les plastiques ont pris la place des espaces cultivables. Si tu fais des buttes, il faut plusieurs jours pour enlever les sachets plastiques, avant de planter. C’est une chose qui ne pourrit jamais. C’est une source de maladie pour nous. Chaque fois dès 18 heures, les moustiques courent vers nos concessions. On est fatigué d’aspirer les odeurs, la chaleur que le dépotoir rejette. Imaginez-vous un dépotoir en pleine ville, c’est regrettable. Nos concessions sont envahies par les plastiques et les ordures. Pendant l’hivernage, nous tombons malades, et il y a la gale partout. En plus de ça pendant la saison sèche, gare à toi d’ouvrir les yeux. Nous avons parlé aux autorités, mais c’est resté sans suite », déplore-t-elle.