En marge de la remise de la route Bossou -Gbah construite par société minière de la place, une localité située à 6 kilomètres de Bossou et à 500 mètres de la frontière libérienne, notre reporter a constaté le manque d’infrastructure sanitaire dont souffrent les populations de cette localité. Sans oublier le manque d’eau auquel elles sont confrontées.
Donc nous souffrons de ça. Pour aller au centre de santé de Bossou, il faut avoir les moyens. Si c’est dans la nuit, tout est possible, même la perte de la vie. Gbah étant un gros village, nous sollicitons auprès du gouvernement la construction d’un poste de santé. Parce que quand les femmes sont en état de famille, la nuit quand elles commencent le travail pour accoucher,
il faut déplacer un motard pour aller au centre de santé de Bossou. On n’a pas des moyens de déplacement pour une femme en grossesse. Il faut la prendre dans le hamac ou bien la prendre sur une moto. Si c’est dans la nuit pendant que les motards ne sont pas disponibles, il faut prendre des femmes en état dans le hamac. C’est une chose difficile, mais face à l’impossible on ne peut rien. Nous sommes à 500 mètres de la frontière. Nous envoyons des malades au Liberia, c’est indépendamment de notre volonté parce qu’il n’y a pas de poste de santé chez nous. Si quelqu’un tombe malade ici, si on l’envoie à Bossou, si ça ne marche pas, certains parents envoient directement leur malade à Yekepa où à Saniquelie au Liberia, pour être soigné », déplore le président du district.
C’est en 1990 lorsqu’il y a eu la guerre au Liberia, les Libériens venaient déranger le village. Depuis le pacte entre les Manons libériens et les Manons guinéens, ont signé un pacte de non-agression. Aujourd’hui, il y a la paix et la concorde entre nous. Mais il n’y a pas de route entre Gbah et les villages frontaliers. Tout le commerce se fait à pied ou bien sur la moto », selon lui.