Deux braconniers guinéens arrêtés dans la forêt de la réserve de la biosphère du mont Nimba par des conservateurs de la nature ivoiriens, lors d’une patrouille de l’office ivoirien des parcs et réserve de Danané, ont été remis ce jeudi 05 décembre au responsable du centre de gestion des monts nimba et Simandou ( CEGENS) à Gbapleu, un village frontalier ivoirien.
Interrogé par Guinéenews sur le cas de ces deux braconniers, le directeur du CEGENS a indiqué que les deux chasseurs viennent de Nyon, un village de la sous-préfecture de Bossou situé au pied des monts Nimba.
« Ils ont été arrêtés dans la réserve de la biosphère du mont Nimba, la partie qu’on appelle ‘’nimbawait’’ par les conservateurs de l’Oipr de Danané, et ils ont été mis à notre disposition à Gbapleu. On les a transportés de Danané à Gbapleu, pour faire la remise, lors d’une réunion de sensibilisation de la population », a-t-il précisé au micro de notre reporter.
Toujours sur le sort de ces braconniers, notre interlocuteur précise : « nous avons invité les villages riverains pour leur expliquer les dangers de la chasse dans la réserve de la biosphère du mont ‘’Nimba Wait’’. Lors de la sensibilisation, il y avait des gens de Gbapleu, Yalé et les villages voisins, des conservateurs de l’OIPR de Danané et de la Guinée y étaient présents également. »
Les deux braconniers seront traduits en justice assure la partie guinéenne. Ayant été confiés aux services de l’Office de la police judiciaire (OPJ) de Lola.
Notre source révèle que les deux braconniers avaient reconnu leurs forfaitures lors de leur interpellation en Côte d’ivoire.
Colonel Papa Condé rappelle que ‘’les réserves des biosphères des monts Nimba et le site du patrimoine mondial soit réservé depuis 1944. « C’est une réserve de l’état, une réserve classée de l’état guinéen et il y a eu des appels au niveau international, pour la classer comme étant une réserve de la biosphère. Des lieux que nous devons sauvegarder dans l’intérêt de tous », a-t-il confié à Guinéenews.
Rappelant aussi le cas des forêts réserves naturelles comme la forêt de Diécké, de Ziama, du haut Niger, du Badiar etc.… Des sites qui ont été classés depuis au temps colonial, selon lui.
Il s’agit de réserves génétiques qui permettent ‘’le développement de la flore et de la faune qui peuvent servir aujourd’hui et servir nos enfants et petits demain’’.
Pour éviter le braconnage dans cette réserve du Nimba, des initiatives ne faveurs des chasseurs existent.
Togba Maomy, l’un des prévenus interpellés du côté ivoirien et son groupement en sont pourtant des bénéficiaires de cette aide, à travers un appui de la société des mines de fer Guinée, à travers le centre de gestion environnemental de mont Nimba.
Ils ont pu ainsi réaliser une porcherie et d’un élevage d’agoutis et des noyaux de ruminants dont des chèvres et des moutons.
Malgré tout ça, il s’entête pour aller dans la réserve pour chasser et même dépasser la frontière guinéenne.
Aucun cadeau ne sera désormais aux braconniers, car les chefs d’états qui ont la charge de sauvegarder cette partie ont instruit de traquer tous les contrevenants à la loi. Qu’ils soient Guinéens, Ivoiriens ou Libériens.