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Lola : des Ivoiro-burkinabès déguerpis de la forêt de Déré, se convertissent en planteurs de café et cacao 

Plusieurs dizaines de ressortissants Burkinabès, nés   en Côte d’Ivoire, dont ils revendiquent aussi la nationalité, par les liens du sol, déguerpis de la forêt classée de Déré, située à la lisière avec la Guinée, se sont convertis en planteurs de café et cacao, dans la préfecture de Lola, a-t-on constaté sur place.

C’est  l’année dernière que ces étrangers comme on les appelle, ont été chassés   de  la forêt  classée de Déré située  dans la sous-préfecture de N’Zoo, à 40 kilomètres de Lola, où ils se livraient à des activités agricoles et à la chasse.

Depuis cette période, la plupart ont préféré rester sur le sol guinéen, notamment dans les localités de Sékouta, dans la sous-préfecture  de Gama Brèma. Pour y travailler  la terre, en cultivant le café et le cacao.

Et aujourd’hui, ces plantations suscitent la convoitise  des habitants de la localité, pour le travail abattu  par ces Ivoiriens, d’origine burkinabè.

Il faut reconnaître que ces burkinabés nés en Côte d’Ivoire sont des gros travailleurs. Spécialisés dans la culture de café, cacao,  de la banane plantain, ainsi que dans la culture du maïs.

Ils espèrent inspirer ainsi les autochtones à faire comme eux, pour que ces  plantations s’étendent dans la région.

Abel Zongo fait partie de ces planteurs étrangers qui ont choisi de s’installer en Guinée.

« On nous a chassés dans la forêt de Déré  et on a eu l’idée  de faire des contrats  pour avoir des petits moyens  et commencer à acheter  des places ailleurs,  pour planter le cacao, le maïs, des haricots,  pour se débrouiller en un mot, afin d’entretenir  nos plantations », dit-il, au micro de notre reporter.

Il reconnait que c’est les larmes aux yeux qu’ils ont été contraints de quitter leurs plantations qui étaient en état de production, l’année dernière, dans la forêt de Déré.

Pour se retrouver finalement à Sékouta, à la recherche des nouvelles terres, pour faire des plantations.

« Malgré les difficultés que nous avons traversées, aujourd’hui on travaille bien,  et tout le monde nous  apprécie honnêtement, parce que  nous vivons à côté de nos plantations, c’est notre vie et c’est notre métier », clame Abel.

A noter que ces étrangers ont  acheté des lopins de terre dans la localité de Sékouta, dans la préfecture de Lola, non loin de la frontière ivoirienne, pour cultiver.

« Cette année  à côté de nos plantations, nous avons  gagné 90 sacs de maïs, 12 sacs de haricots  et nous sommes à la récolte du sésame », énumère notre interlocuteur.

Pour l’année 2019,   ces paysans ont planté 6 hectares de cacao, ce malgré qu’ils  n’avaient pas de moyens, ayant tout perdu à Déré.

Parmi les variétés  de cacao plantées, il y a  entre autre  le cacao  de 18 mois, appelé cacao ‘’Mercédès’’, et le cacao du  Ghana. Ils s’attendent à la première production pour cette année  2020.

Selon Abel Zongo,  la seule menace qui les guette demeure les feux de brousse,  qui détruisent leurs plantations. Mais ils comptent se battre avec tous les moyens possibles, pour les contrer, assure-t-il.

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