C’est le district de Thiassou situé à trois kilomètres de la commune rurale de Bossou qui a été choisi pour lancer la campagne de pulvérisation des chenilles légionnaires saisonniers dans la préfecture de Lola, devant le sous-préfet de Bossou, le maire, le chef de section des protections des végétaux et des denrées stockés et une population de Thiassou massivement mobilisée, samedi.
Prenant la parole à cette occasion, le maire de Bossou Jean Mamy a déclaré que « les chenilles légionnaires saisonniers sont venues du Liberia voisin. Ce sont des êtres très voraces qui ont envahi aujourd’hui toute la sous-préfecture de Bossou. Elles détruisent les plantes, les herbes, arbres et nos productions.
La semaine dernière, nous avons reçu une équipe de la direction préfectorale de l’agriculture et aujourd’hui encore, ils lancent la campagne de pulvérisation. L’apparition des chenilles affecte déjà la production. Parce que les plantations de café, de cacao, les champs de riz et de maïs. Ces chenilles montent sur les arbres dans la journée et dans la soirée, ils se retournent dans la soirée. Ils montent sur les hauts arbres. C’est dans ça, ils rentrent dans les maisons alors les gens sont obligés d’abandonner les travaux pour venir visiter la maison. »
Pour sa part, M. La Bamba, chef de section des protections des végétaux a indiqué dans son discours que « c’est un honneur pour lui de lancer la campagne de pulvérisation des chenilles à Thiassou.
« Depuis l’apparition des chenilles, nous avons informé la hiérarchie à Conakry et le gouvernement vient d’envoyer des produits Salothrine pour pulvériser. C’est pourquoi nous avons lancé la campagne de pulvérisation des chenilles pour soulager les paysans. Qui souffrent beaucoup actuellement de l’effet des chenilles. C’est des milliers d’hectares qui sont attaqués par les chenilles par seulement à Bossou, mais un peu partout dans la préfecture de Lola », a-t-il déploré.
Pour cette habitante de Thiassou du nom de Seny Malé « les chenilles légionnaires saisonnières si elles entendent le bruit des gens, elles font comme si elles vont attaquer les gens.
Ce sont des chenilles qui nous causent actuellement des ennuis sanitaires. Elles envahissent nos habitations, empêchant nos enfants d’aller au champ. Si elles se collent contre toi, c’est le début de la fièvre, suivi de démangeaison du corps. Si aujourd’hui l’Etat est venu pour pulvériser, c’est un ouf de soulagement pour nous les femmes. C’est un problème majeur pour nous les femmes, si nos productions sont détruites. Nous remercions le gouvernement guinéen qui s’est préoccupé de notre situation », a-t-il conclu.