La session de la Loi de Finances Rectificative 2018 a été clôturée le 4 septembre par le président de l’Assemblée Nationale après avoir été adoptée par la majorité des députés. Mais, le groupe parlementaire des Libéraux Démocrates ont, quant eux, voté contre ce projet soumis par le gouvernement.
Le Vice-président du groupe parlementaire Libéral Démocrate, a tenté de justifier devant ses collègues et certains membres du gouvernement, les raisons ayant motivé ce vote négatif.
A en croire, James Deen Baldé, au titre des actions prioritaires du PNDES pour le renforcement de la gestion du développement local, il est prévu le développement d’infrastructures locales. Or, mentionne le député, dans le projet de loi de finances rectificative2018, il n’est ni question de transfert de ressources conséquentes aux collectivités pour la réalisation de ces infrastructures, ni d’inscriptions budgétaires dans ce sens.
Le réseau routier guinéen, dénonce M. Baldé, est dans un état de dégradation très poussé. Il a cité par exemple Kérouané où les citoyens embarquent les véhicules sur des pirogues pour la traversée et les routes Coyah-Forécariah-Farmoriah, Guékedou-Kondembadou qui sont devenues impraticables.
Pour lui, face à une telle situation, « un gouvernement responsable aurait suscité des actions urgentes à inscrire sur la LFR pour y remédier. Mais au lieu de cela, la LFR prévoit une baisse drastique du budget du ministère des Travaux Publics.»
Plus loin, le Vice-président du groupe des libéraux démocrates, a regretté la baisse de crédits alloués aux projets de rénovation des universités de Conakry et de Labé. A l’en croire, cette révision budgétaire a porté sur une baisse des transferts courants aux universités à hauteur de 24%. Ce qui correspond aux bourses des étudiants, fait savoir M. Baldé.
Le député a également fustigé la baisse « insignifiante » du budget de la présidence (8%) pendant que ceux des ministères clés comme ceux de l’Agriculture et des travaux publics baissent respectivement de 16, 3 et de 15%. Face à la faiblesse des ressources, le mieux que l’on pouvait attendre était une baisse remarquable du train de vie de l’Etat, dira-t-il plus loin.