De retour de la mission qu’elle a organisé du samedi 27 au dimanche 28 avril, à Coyah et à Kindia, pour sensibiliser les citoyens sur les accidents qui se multiplient sur cet axe, la délégation de l’AGUISER a observé ce comportement que vous voyez là, à l’image. Dans le groupe, S. Camara a réussi à fixer les images que nous vous proposons ici.
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La pertinence et la gravité que les clichés nous renvoient sont telles qu’elles nous épargnent de commenter le fait observé. Il est très parlant pour être décrit. Chacun peut s’en faire l’idée qu’il ressent, du fond de son cœur . Les images frisent la défiance vis-à-vis de l’autorité en charge du contrôle routier. Les passagers assis de la sorte dans le coffre d’une voiture, le couvercle de la malle ouvert, narguent les gendarmes de la routière qu’ils peuvent rencontrer ou trouver sur leur chemin. Le véhicule roulant en rase campagne, peut aller à vive allure sur la route neuve qu’il emprunte. Les passagers à trois dans le coffre, se confondent aux bagages. L’un d’eux est assis à l’intérieur et les deux autres sont sur les flancs, en équilibre instable. Le couvercle de la malle peut osciller et les déstabiliser. Il peut aussi retomber sur eux et épingler ceux qui sont sur les flancs. A supposer aussi, un seul instant, que la crampe ou le sommeil gagne l’un des deux passagers, pourquoi pas même les deux à la fois, ce qui est bien possible à se produire. Pensons aussi à la probabilité d’un accident. Par exemple, la voiture quitte la route ou entre en collision avec un véhicule. Qu’est ce qui va se passer ? La réponse est facile à imaginer. Elle est grave de conséquences. Tous les passagers ou disons…tous les bagages à l’arrière, vont se retrouver à terre, violemment éjectés par la force de l’impact. Ce qui pourrait les tuer. Sans compter qu’une fois tombés au sol, un véhicule venant de derrière, à vive allure, peut les écraser.
Que va-t-on dire de pareils comportements qui entraînent pareils risques pour ces trois passagers ? Serait ce des entêtés, des réfractaires à l’ordre établi, des inconscients, des irresponsables, des suicidaires ? Tout cela n’empêche pas que l’État, à travers ses représentants sur la route, prenne ses responsabilités. Devant pareille situation, il a pour mission régalienne, de protéger les personnes, même contre leur gré. Il doit les empêcher de faire comme bon leur semble en s’exposant à des risques préjudiciables à leur sécurité. C’est pour cela, qu’il y a des lois et des règles établies que chacun a le devoir de respecter. On sensibilise et on forme les usagers pour les rendre meilleurs. Mais aussi, on sanctionne ceux qui, par ignorance ou par refus, sont réfractaires au bon ordre établi. Ces passagers dont l’insécurité est totale et délibérée méritent d’être corrigés à la hauteur de leur comportement. Tout laxisme commis par les gendarmes, face à pareille infraction, entraîne un mauvais exemple que certains risquent de suivre, donnant ainsi naissance à l’anarchie, préjudiciable au bon ordre public. Nous pouvons dire que le chauffeur de la voiture est aussi coupable. Pour avoir exposé sciemment la vie d’autrui à un danger mortel. Il doit être sanctionné, plus fort que les passagers.
