Il est vrai que des efforts louables ont été consentis par les autorités pour embellir la capitale dans son entièreté. Surtout, sur le plan des infrastructures routières. Ces efforts se matérialisent notamment dans la commune de Kaloum où d’importants travaux d’aménagement ont été entrepris et se poursuivent encore. On le remarque sur les voiries primaires et secondaires qui sont toutes remises à neuf. Certaines sont bétonnées et d’autres, bitumées. Ces gros investissements consentis sont motivés par le souci de soigner l’image de la capitale et la faire rayonner. Ce processus a cours actuellement, sur le boulevard Telly Diallo et sur l’avenue de la République. Dans ce second cas, on note un nouveau design dans la configuration des trottoirs. Ils sont totalement réaménagés et présentent un nouveau visage. Leur surface est élargie, revêtue, ornée de boules décoratives. Des points d’arrêt pour les véhicules sont intégrés… A bien scruter ce qui est fait, l’œil se réjouit du résultat, jusque-là, obtenu.
Nous avons cependant relevé un certain manquement ou raté qui constitue un bémol par rapport à tout ce que nous venons de citer comme réalisations apppréciables. Cette réserve se situe au niveau du carrefour du Commissariat Central de Kaloum (ancien carrefour Nafaya, pour les anciens). Là, nous relevons un surdimensionnement du rond-point, sur un côté. Ce qui a une incidence sur la manœuvre de contournement de l’ouvrage, surtout, sur le côté droit, en provenance de la Banque Centrale. La surface de roulement dans la courbe s’en trouve un peu rétrécie et se rapproche trop du trottoir sur le flanc droit. Du côté opposé également, on relève la même réalité : en bordure d’une ancienne banque, le trottoir est élargi, au point de réduire la route. Pour des raisons de sécurité de la circulation, nous pensons qu’il est utile de corriger cette configuration. On pourrait limiter la circonférence aménagée, en la limitant juste, autour de l’arbre virtuel en béton, symbolisé en ce lieu, au point d’intersection. Il reste entendu que la construction d’une route est indissociable de l’aspect sécuritaire, auquel on doit toujours tenir compte. Cela est à prendre en compte, dans un cas comme celui-ci.
Mais, avant d’évoquer cet aspect, il est bon de rappeler que les bâtisseurs de routes ont souvent une conception de l’aménagement des ronds-points qui surprend les usagers. Ils les élargissent et réduisent la surface de roulement pour, disent-ils, éviter de faire de la chaussée, un espace large comme une place publique, où les risques d’accrochages entre les véhicules est assez élevé.
Pour le cas que nous évoquons ici, l’approche est toute autre. L’avenue de la République, comme on appelle cette route, est une voirie primaire, parmi les plus sollicitées de la capitale et par extension, du pays. En plus et c’est là le plus important, en plus de l’attirance qu’elle exerce, cette route est la plus officielle du pays. Elle conduit à la Présidence de la République et à la Primature. C’est par elle également qu’on en sort, le plus souvent. C’est dire son importance stratégique. Il faut donc tenir compte de la sécurité du passage des cortèges officiels à cet endroit. L’espace doit être suffisamment ouvert pour permettre une manœuvre aisée. D’où l’impérieuse nécessité de requérir l’aval des experts en la matière.