Après « La protection de l’environnement en période de conflit armé » et « Les attaques de Charlie Hebdo : ces 21 jours qui ébranlaient les lecteurs du monde »., Youssouf Sylla a présenté son troisième ouvrage ce samedi 23 avril 2022, à Conakry.
« Post françafrique ». C’est l’intitulé de cette œuvre littéraire qui aborde les relations qui sont en train de se nouer dans la perspective de la fin de la prééminence de l’influence française en Afrique, quand on sait déjà que la Françafrique est une relation dont la finalité est de maintenir la toute puissante influence française en Afrique animée par des acteurs français et africains depuis l’indépendance. Notamment Charles de Gaulle, Jacques Focard (côté français) et Houphouët Boigny, Gnassingbé Eyadéma et Omar Bongo (pour l’Afrique).
Pour l’auteur, les retombées de cette Françafrique consistent pour ces chefs d’État africains à voir leurs pouvoirs maintenus à cause de toute l’opportunité qu’ils donnent à la France de maintenir son influence en Afrique.
Tout en reconnaissant que le Général De Gaulle n’a jamais voulu abandonner l’Afrique, M. Sylla souligne qu’après la colonisation et la réforme constitutionnelle de 1960, De Gaulle a voulu recoloniser l’Afrique. « Et c’est dans cette forme de recolonisation que la Françafrique a pris son sens », a-t-il rappelé.
Dans cet ouvrage de 92 pages compartimenté en trois grandes parties, l’écrivain Youssouf Sidibé parle des menaces qui guettent aujourd’hui cette influence française en Afrique.
« Des menaces, en Afrique, qui viennent elles-mêmes de sa jeunesse, mais aussi de sa Société civile qui se montrent hostiles à cette influence dérapante, également dans le monde international, qui viennent des pays comme la Chine, la Turquie et la Russie qui, aujourd’hui, livrent une concurrence extrêmement importante à l’influence française dans le continent africain aussi bien sur le plan politique, militaire qu’économique », enseigne-t-il.
Pour M. Sylla, tout ceci devrait normalement amener l’Afrique à se repositionner sur la scène internationale, à prendre son destin sur le plan sécuritaire, mais aussi sur le plan politique, faire en sorte que dans son nouveau partenariat diversifié avec les puissances du monde qu’elle reconquière son indépendance et qu’elle soit un acteur majeur sur la scène internationale.