Lamine Diabaté est un jeune auteur coiffé de plusieurs casquettes, dont celles de comédien, de metteur en scène, de conteur et de directeur artistique de la compagnie Uni Art et Culture.
Après son premier ouvrage intitulé “Ma belle albinos” paru en 2017 chez L’Harmattan Guinée, il vient d’accoucher de sa deuxième oeuvre littéraire qui s’intitule “L’ultime révolte de l’albinos”, éditée par la même maison. Il vient de l présenter en marge du Festival sur le Milo, à Kankan.
Pour Lamine Diabaté, un artiste, c’est quelqu’un qui met son art au service d’une cause. Partant de cette conception, il dit avoir voulu, à travers ce livre, apporter sa modeste contribution face à tout ce qui est violation des droits des personnes atteintes d’albinisme.
Ledit ouvrage se subdivise en deux parties, dont la première traite d’un dialogue. Il s’agit d’une pièce de théâtre où le personnage principal se nomme Elle. Dans l’histoire, apparaît un génie qu’on ne voit pas, mais qui a la possibilité de se transformer et qui a le pouvoir de permettre au principal personnage du livre de revisiter son passé. Notamment son début dans le procès depuis qu’elle était encore dans le ventre de sa mère.
“Je m’étais dit que chacun était en train de passer à côté de la mission qui est la sienne, parce que se disant que l’albinisme n’est pas son affaire, lors que nous sommes tous complices de cette marginalisation, de tout ce dont souffrent les personnes atteintes d’albinisme”, motive Lamine Diabaté.
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Après la présentation de cette oeuvre, l’auteur entend mener un combat de sensibilisation pour défendre la cause des albinos à travers le monde. À l’en croire, par l’entremise d’une amie à Lamine, le livre est aujourd’hui traduit en anglais aux États-Unis où le jeune écrivain est attendu durant les prochains mois pour aller défendre cette cause.
“Il y a des pays comme la Tanzanie, le Burundi où on assiste aux sacrifices rituels en décapitant les personnes atteintes d’albinisme. Pour moi, il fallait vraiment que quelqu’un en parle. Il fallait qu’on touche à la plaie. C’est la raison pour laquelle je suis parti d’une histoire réelle pour imaginer le reste”, justifie Lamine Diabaté.
La rédaction de ce livre a été financée par l’Institut français fè Guinée à travers la Muse, dans le cadre du festival Univers des mots. “Nous étions trois auteurs africains, dont un togolais, un camerounais et moi-même. Aujourd’hui, je suis très fier de représenter non seulement mon pays, mais aussi de représenter tout le continent africain, en abordant une question dont les autres parlent peu”, exprime le jeune auteur et metteur en scène.