Un choix que l’auteure justifie par le fait que des millions de femmes dans le monde sont victimes de violences au quotidien. Et qu’en dépit des nombreuses sensibilisations, le phénomène persiste.
“J’ai estimé qu’avec le pouvoir du livre, vu que je ne peux pas faire du bouche-à-oreille tout le temps, beaucoup seront touchées par ma sensibilisation à travers une histoire aussi triste que celle vécue par Monèba dont le rêve était de se marier vierge pour rendre fiers ses parents”, a indiqué Kadiatou Kaba, présentatrice du Journal télévisé à la Radiodiffusion Télévision Guinéenne (RTG).
Par le biais de sa plume, l’écrivaine a déclaré avoir voulu interpeller les parents, les victimes, mais aussi les bourreaux : les parents pour qu’ils privilégient la communication avec leurs enfants, surtout leurs filles ; les victimes pour qu’elles aient le courage de porter plainte en cas d’abus ; et les bourreaux pour qu’ils sachent à quel point ils détruisent des vies, des rêves.
D’où le caractère puissant du livre après lecture duquel les âmes même les plus insensibles sont touchées.
Comme toute œuvre humaine, l’accomplissement de la mission d’écrire a obéi à des défis que Kadiatou Kaba a bien su relever : il s’agit tout d’abord de trouver du temps, ensuite, d’épouser les nuits blanches, puis, trouver des relecteurs, mais aussi le financement, entre autres. Des défis certes contraignants, mais pas insurmontables, surtout lorsqu’on est déterminé à aller jusqu’au bout. On transcende toujours ces difficultés.
« Rêve brisé » retrace l’histoire d’une petite fille qui pleurait son père, qui ne savait presque rien de la vie et qui s’exprimait. Aujourd’hui mature, la fille se bat pour les droits des personnes abusées.
Correspondant à Conakry, Guinée