Érigée en sous-préfecture en 1976, Linsan Saran abrite près de 11 mille habitants. Elle est l’une des sous-préfectures les plus enclavées de la Préfecture de Lélouma: dix neuf kilomètres de route impraticable la sépare de la nationale Labé-Koundara. En plus de son enclavement, Linsan Saran est confrontée à un manque d’infrastructures de base. Pas de centre de santé, pas d’eau potable, les établissements scolaires manquent d’enseignants. Aucun poste de police ni de gendarmerie.
Aujourd’hui, cette localité est oubliée par les décideurs du pays.
« C’est le faible niveau de développement de ma localité qui m’a poussé à me présenter comme candidat à la commune rurale. En ce qui concerne le développement, Linsan Saran occupe presque la dernière place… » Explique Mamadou Oury Diallo, le maire élu.
A la question de savoir comment le maire et son équipe compte procéder pour changer le visage de leur commune, Mamadou Oury Diallo et les siens comptent sur l’aide de l’Etat et les faibles moyens récoltés ici et là ainsi que l’aide des ressortissants.
«Mon souci principal, c’est le développement de Linsan. Tendre la main à l’Etat et aux ressortissants en plus des ressources que nous allons mobiliser ici sont nos seuls recours. Nous allons nous tourner aussi vers d’autres communes à l’extérieur du pays pour essayer de trouver les moyens et le savoir faire en fin d’investir chez nous », projette le maire.
Sur le plan de l’éducation, la sous-préfecture de Linsan Saran est confrontée à un déficit du personnel enseignant dans plusieurs écoles.
« Là où le bât blesse. Nous avons des écoles dans tous les districts. Avec beaucoup d’élèves, mais il n’y a pas d’enseignants dans les écoles. Actuellement ce sont les contractuels communautaires qui sont les plus nombreux ici. Nous n’avons pas le choix. Ce sont les communautés qui payent ces enseignants… Nous allons entreprendre des démarches auprès de la D.P.E pour qu’ils nous aident à avoir des enseignants ».
Un constat. La localité ne possède qu’un seul centre de santé.
« Le problème d’infrastructures sanitaires nous préoccupe à plus d’un titre à Linsan-Saran. C’est pourquoi nous avons jugé utile de faire appel à nos frères qui vivent à l’extérieur pour nous aider à avoir un centre de santé. Celui qui est là est inachevé. Nous allons encore une fois de plus de plus faire appel aux ressortissants pour voir dans quelle mesure ils peuvent achever le chantier. Après, nous allons tourner vers l’Etat pour son équipement et le personnel soignant ».
A ces différents défis, s’ajoute le problème d’accès à l’eau potable pendant la saison sèche et l’absence sur place d’une unité de police et de gendarmerie. Le maire promet de taper à toutes les portes pour le développement de Linsan Saran.