Située à cheval entre Labé – Lélouma centre d’un côté, Gaoual et Mali de l’autre, Linsan Saran abrite aujourd’hui le plus grand centre de santé amélioré de cette zone fortement enclavée. Il se situe à environ 130 kilomètres de part et d’autre. Construit par la communauté et inauguré en juin 2021, ce centre de santé amélioré fait la fierté de plus d’un dans la localité. L’affluence est de taille. Tout les services qu’un centre de santé amélioré est habilité à offrir fonctionnent à merveille. Pour les uns, c’est un ouf de soulagement. Pour d’autres, c’est juste une bénédiction.Le service rendu reste très satisfaisant a constaté sur place la rédaction de Guinéenews.
Docteur Doulmbouya Mamadou Nancira est le chef dudit centre de santé amélioré. Il explique que : » depuis le début des activités ici au sein du centre de santé amélioré de Linsan Saran, nous nous réjouissons énormément des résultats. Et comme vous le savez, c’est une localité très enclavée. Du coup, avec la qualité des services que nous offrons, il y a vraiment de l’affluence. Les clients viennent d’un peu partout. De Mali qui est une préfecture frontalière. De Gaoual aussi et de beaucoup d’autres localités. J’avoue vraiment que pour le moment, ça se passe bien. Il y a de l’activité et une ambiance bon enfant » .
Rencontré dans les environs du centre, un patient confie hors micro que » le démarrage des activités dans le centre de santé amélioré de Linsan Saran ici est venu vraiment à point nommé. La commune rurale de Linsan Saran et ses environs ont énormément souffert du manque criard d’une infrastructure adéquate de soins de santé pour la communauté. (…). Et comme vous le savez certainement, nous habitons une zone très enclavée. Il n y a pas encore longtemps, il fallait parcourir plus de cent kilomètres de part et d’autre pour s’offrir un certain nombre de service que nous recevons aujourd’hui sur place.
C’est un lourd fardeau qui nous a été débarrassé. Car croyez-moi que c’était extrêmement difficile pour nous de faire face à un certain nombre de situations liées à l’accès au soin de santé. Parfois pour les accouchements, ou lorsqu’il s’agissait d’une intervention chirurgicale. (…). Pour faire une évacuation, on ne trouvait même pas de véhicules. Les coûts étaient très élevés en plus de l’état défectueux des routes. Aujourd’hui, tout ça s’est dissipé comme dans un mauvais rêve, » se soulage le patient.
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Toujours dans le même sillage, cet autre doyen renchérit : » c’est une très grande bénédiction pour Linsan Saran. Le centre de santé amélioré a mis fin aux souffrances que nous avions en ce qui concerne l’accès aux soins de santé. (…). Maintenant, nous avons ici un bloc opératoire et des spécialistes quand il s’agit d’une intervention chirurgicale. Pour la césarienne, on n’a pas de difficultés. En bref pour nos besoins en ce qui concerne notre santé, nous sommes vraiment soulagés. Il y a régulièrement des patients qui arrivent de partout. C’est ce qui importe de plus. Et les malades repartent contents du traitement », se félicite le doyen Dembélé.
Et selon toujours le chef du centre, malgré les progrès réalisés, beaucoup de choses restent encore à faire. » C’est vrai qu’il y a eu des avancées mais il reste encore à faire pour davantage soulager les clients.(…). Du coté du personnel, on se plaint pas énormément. Mais en ce qui concerne le matériel, il y a encore des défis à relever. (…). Nous n’avons pas de kits césariens. Des ventouses, des lampes chauffantes entre autres. On a besoin d’une banque sanguine. Et beaucoup d’autres matériels essentiels. En plus, nous sommes confrontés à un manque de moyens de déplacement. Une seule moto pour tout le centre. Nous sommes entrain de mettre en place une adduction d’eau. C’est pour vous dire qu’on a encore du pain sur la planche ».
Faut–il aussi rappeler que la mise en service de ce centre de santé amélioré qui fait la fierté de la localité aujourd’hui avait énormément peiné avant d’être effective.
