Le Président de la République a lancé hier jeudi 29 novembre 2018, dans la sous-préfecture de Linsan, les travaux du poste de transformation électrique du projet d’interconnexion de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG).
Ce projet vise le renforcement de la coopération et de l’intégration régionale par l’exploitation et l’utilisation rationnelle du potentiel des ressources hydro-électriques des trois bassins des quatre (4) pays membres de l’OMVG.
L’objectif est de fournir aux pays membres une énergie propre, renouvelable et à bas coût, dynamiser le marché de l’électricité à travers le partage des ressources hydroélectrique de la sous-région et l’intégration des moyens de production et de transport d’énergie électrique.
Il consiste non seulement à réduire de façon appréciable la consommation d’énergie fossile en préservant ainsi l’environnement mais aussi contribuer à l’intégration sous régionale et favoriser le développement économique de la sous-région.
La Guinée, le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau sont les 4 pays membres de l’Organisation pour l’OMVG qui sont concernés par ce projet. « L’importance de ce poste est qu’aujourd’hui il peut y arriver que notre pays la Guinée en des périodes hivernales dispose beaucoup plus d’énergie à transporter et envoyer dans les autres pays pour vendre. Il peut arriver que nous soyons en déficit aussi donc, nous aurons la possibilité d’acheter de l’énergie à partir des autres pays», explique le Dr Cheick Taliby Sylla, ministre en charge de l’Energie et de l’Hydraulique.
Le coût global de ce projet est estimé à 1 188 millions US, un montant décaissé par les partenaires techniques et financiers.
« Ce projet est un projet pour lequel la Banque Africaine de Développement (BAD) très tôt a compris le caractère stratégique. C’est la raison pour laquelle elle a initié toutes les études qui ont permis d’aboutir à la conception de ce projet multinational qui implique 4 pays de la sous-région membres de l’OMVG. C’était un défi assez important dans le contexte que vous savez du fait non seulement de la complexité, mais de l’envergure et du coût du projet. Donc la Banque Africaine du Développement a lancé tous le processus qui a abouti à la mobilisation auprès de 8 partenaires techniques et financiers pour boucler le financement », dira Amadou Bachir Diallo, le chef de la division énergie pour l’Afrique de l’Ouest de la Banque Africaine de Développement.
Le volet indemnisation des populations affectées par le projet est la seule contribution demandée aux pays membres du projet. La cérémonie a été placée sous les auspices du président de la République. A cette occasion, il a laissé le soin au député, Jean Marc Téliano, président du parti RDIG.
« Au nom du président de la République, compte tenu des espoirs suscités et de l’alerte très forte de nos populations, il leur invite à peser de toute la flexibilité possible dans l’application de leur procédure afin de respecter le délai et de la réalisation de cet important projet », lance le président du RDIG.
La principale vocation de ce projet est de fournir une énergie renouvelable et à bas coût aux quatre pays de l’Afrique de l’Ouest, mais aussi réduire de façon appréciable la consommation de pétrole.