Le tribunal du comté de Grand Gedeh au Liberia a inculpé 7 ressortissants guinéens pour traite d’être humain. Selon le site liberianobserver.com, le juge Georges Wiles a déclaré que les présumés ont persécuté et escroqué leurs victimes d’une valeur de 40 000 dollars US dans le but de leur offrir un bon travail au Liberia et une opportunité de voyager aux Etats Unis.
Les faits remontent en octobre dernier. L’enquête menée par la police nationale libérienne et les services d’immigration du pays a conduit à l’arrestation de ce groupe de Guinéens installés dans le comté de Grand Gedeh vers la frontière avec la Côte d’Ivoire.
Les victimes, originaires de la Guinée, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, ont été invitées au Liberia par leurs bourreaux dans l’espoir de voyager aux Etats Unis.
Selon les témoignages de Ibrahima Sory Diallo un citoyen résidant à Grand Gedeh, les victimes ont été longtemps séquestrées dans un bâtiment. Aucune possibilité ne leur était offerte pour sortir même pour prier le vendredi. Elles ont fini par se révolter. C’est ce qui a alerté la communauté guinéenne vivant ici qui s’est impliquée à régler le problème à l’amiable. Les services de sécurité se sont saisis de l’affaire » explique t-il.
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Contacté par la rédaction de Guinéenews, Ibrahima Barry, le président de la communauté guinéenne précise » personnellement, je me suis impliqué pour trouver une solution. Les membres du réseau ont soutenu qu’ils aidaient les victimes à trouver de l’emploi. Faux, ont retorqué les victimes, c’est pour voyager. Sûr de disposer les moyens nécessaires, le réseau a engagé des poursuites judiciaires contre les victimes« .
A l’ouverture du procès le 24 mars dernier, les présumés ont été inculpés de trafic d’êtres humains et d’escroquerie
Après plusieurs semaines d’audiences, le verdict a été rendu le lundi 25 avril dernier. Un Togolais, le cerveau du réseau a écopé de 10 ans de prison ferme. A celui s’ajoute le groupe des Guinéens : la peine de 5 ans de prison ferme a été prononcée contre Ramadan Diallo, Thierno Dadou Diallo, Oury Bah et Aïssatou Lamarana.
Quant à Binta Barry, Aïssatou Korka Diallo et Hassanatou Barry, elles ont écopé d’un an d’emprisonnement ferme. Ils ont solidairement été condamnés à restituer le montant de 40 000 dollars aux victimes.