L’hôpital Pechiney de Fria, construit au temps du partenaire Français Pechiney, était un centre médical à but non lucratif. Les travailleurs de Rusal, les membres de leurs familles étaient pris en charge à 100% et les non-employés à des tarifs forfaitaires qui étaient loin du coût réel des soins. C’était tout simplement moderne avec des équipements de dernière génération et avec un personnel médical mixte composé de spécialistes nationaux et étrangers. Ce qui en faisait à l’époque, la référence dans le pays et un modèle dans la sous-région.
De nos jours, cette maison de la vie qui avait fait la fierté des Friakas n’est malheureusement que l’ombre d’elle-même. Actuellement, l’hôpital ne répond plus aux normes universelles et sombre peu à peu dans une décrépitude sans précédent.
L’hôpital Pechiney qui compte une capacité d’accueil d’environ 150 lits répartis en quatre (4) services d’hospitalisation et de tri connait depuis près d’une décennie, une baisse budgétaire de 60%, soit 700.000 dollars américains. Alors qu’il y a une vingtaine d’années, il lui était alloué un budget estimé à 2.000.000 de dollars américains, nous a confié une source hospitalière.
Des conditions économiques précaires et structurelles qui dégradent aujourd’hui considérablement la qualité des soins reçus par les travailleurs et leurs familles. Plus grave encore, l’hôpital, au lieu d’être avant tout le dernier rempart de guérison pour un patient serait devenu pour plus de 120.000 habitants de la cité jadis qualifiée de ‘‘Petit Paris’’, un mouroir ou plutôt un abattoir.
Aujourd’hui, avec la relance des activités de l’usine d’alumine de Fria par la compagnie Rusal, beaucoup de travailleurs qui espéraient une amélioration de leurs conditions de vie et de travail tirent le diable par la queue. On accuse dans la cité l’arrivée d’une entreprise sous-traitante dénommée SEINTA Prestations. cette dernière est en train de donner du fer à tordre aux travailleurs de l’usine et le corps médical de la cité minière, nous rapportent des sources internes.