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LFR 2021: les raisons de la hausse du budget de certaines institutions, selon Dalein

Dans la Loi finances rectificatives (LFR) adoptée le jeudi 2 septembre 2021, les budgets de certaines institutions ont connu une hausse vertigineuse. Mais cela ne surprend guère Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). A l’occasion de l’assemblée générale virtuelle de son parti tenue ce 4 septembre, il a expliqué les raisons de cette augmentation, selon lui : « La Loi de Finances Rectificative (LFR) a procédé à l’augmentation des crédits d’un certain nombre de ministères et d’Institutions, notamment la Présidence qui décide (35,5%), l’Assemblée nationale qui vote (31%), le ministère de l’Economie et des Finances (64%) qui élabore la loi des finances et l’exécute, le ministère de la Sécurité qui réprime et le secteur de la Justice (194%) qui harcèle l’opposition et protège le pouvoir. Les crédits de la Cour suprême passe de 7 milliards à 122 milliards, soit une augmentation de 115 milliards (1642%). Pour financer ces augmentations, on procède d’abord à l’augmentation des impôts et taxes, notamment la TSPP, la taxe sur les télécommunications, le prélèvement de 5% sur les maigres salaires des fonctionnaires, ce qui, inévitablement, va réduire le pouvoir d’achat des ménages et aggraver la précarité. Je ne reviens pas sur les conséquences de l’augmentation du prix du carburant sur le coût de tous les biens et services échangés, notamment sur les denrées de première nécessité. »

Le président de l’UFDG regrette le fait que pendant que les allocations budgétaires de certains ministères sont revues à la hausse, celles des secteurs de  développement ont été rabotées : « Ensuite, on réduit les crédits alloués à des secteurs importants pour le développement du pays, comme l’Education nationale (-9%), l’Enseignement technique et professionnel (-18%), la Santé (-40%), l’élevage (-74%). »

Il note également qu’à six mois de l’exercice budgétaire, la quasi-totalité des dépenses de fonctionnement a été exécutée : « Mais avant ces ajustements, on note déjà que les dépenses de fonctionnement ont été exécutées au premier semestre 2021 à hauteur de 83,56% tandis que les dépenses d’investissement n’ont été effectuées qu’à seulement 17,61%. Ces résultats de l’exécution budgétaire au 30 juin et les ajustements auxquels on vient de procéder à travers la LFR montrent le peu d’intérêt que le gouvernement accorde au développement et sa tendance à privilégier le fonctionnement au détriment des investissements. »

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