Dernières Nouvelles de la Guinée par les Guinéens
Pub Elysian
CIAO

Levée du repos biologique : à Kamsar, les femmes se plaignent toujours de la cherté du poisson

Le prix du poisson n’a pas encore baissé dans les différents marchés de la commune rurale de Kamsar, en dépit de la levée du repos biologique et de la décision du ministère de la Pêche de suspendre l’exportation et la réexportation des produits halieutiques.

Cet état de fait a été dénoncé par les citoyens des marchés Sahara et de la Cité CBG dans lesquels nous avons effectué un tour ce vendredi 9 septembre 2023. Face à cette situation, ces femmes sollicitent l’implication de l’État.

À lire aussi

Oumou Bangoura, une cliente du marché Cité CBG, constate que « les prix des poissons ont flambé sur les différents marchés de la commune rurale de Kamsar. Cette situation affecte sérieusement le panier de la ménagère, car les femmes au foyer ont du mal à joindre les deux bouts en raison du prix jugé exorbitant des poissons. »

De son côté, Aminata Touré « ne comprend plus la cause de la rareté des poissons frais sur le marché. Autrefois, elles ne se plaignaient pas du manque de poissons dans les marchés, même pendant la saison pluvieuse. Mais cette année, elles ne comprennent rien. Actuellement, elles achètent trois poissons à 35 000 francs, et même cela ne suffit pas pour la sauce ».

Pour sa part, Aicha Camara, a du mal à vendre ses marchandises à des prix raisonnables. Souvent, elle enregistre des pertes en voulant satisfaire sa clientèle. Elle explique : « Nous sommes là, mais il n’y a vraiment pas beaucoup de clients. J’ai acheté un carton de poissons Konkoe à 680 000 francs, et lorsque je les revends, je perds 60 000 francs à cause de mes clients. Parfois, je suis obligée de réduire un peu le prix, car ils pensent que nous faisons exprès de rendre le poisson plus cher, mais ce n’est pas le cas. Nous voulons tous que le prix du poisson baisse, et c’est quelque chose que les autorités peuvent nous aider à réaliser, sinon nous subissons des pertes simplement parce que nous acceptons parfois les offres de nos clients.« 

Par ailleurs, M’Balia Coumbassa, mère de famille rencontrée à l’intérieur du marché Sahara, a du mal à faire ses achats. Elle lance un appel aux autorités pour qu’elles revoient cette situation devenue de plus en plus préoccupante pour elle : « Le poisson est actuellement cher sur nos marchés. J’avais l’habitude d’acheter pour deux jours de dépenses, mais maintenant je n’arrive plus à le faire. »

Il est à noter que malgré les quatre ports de pêche de la commune rurale de Kamsar, la population de Kamsar souffre toujours à cause du coût élevé des poissons.

vous pourriez aussi aimer
commentaires
Loading...